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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La phrase qui tue

Publié par vierzonitude sur 11 Mars 2016, 18:20pm

La phrase qui tue

Elle est signée du sous-préfet de Vierzon, dans un reportage de France Bleu, à propos de la délinquance à Vierzon-Villages. C'est vrai qu'on ne met pas un mineur eu prison pour avoir volé une tondeuse, surtout quand on a un jardinier pour entretenir le jardin de la villa sous-préfectorale et que la tondeuse est payée par l'Etat sur le dos du contribuable !

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Est-ce que Vierzon est encore Vierzon ?
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A
Alexandre
13/03/2016 00:18
Pas de probleme, on dédommagera dorénavant les victimes de vol en prélevant directement dans le compte en banque du préfet. Eric boucourt, la lâcheté même d un etat qui abandonne ses prérogatives... ah non... pour pomper mon salaire et m envoyer les impots, la ca marche.
Répondre
T
tenirbon
13/03/2016 14:25
Oui enfin je parlais du porte monnaie des représentants légaux des mineurs interpellés..
T
tenirbon
12/03/2016 14:28
En prison sans doute pas car effectivement c'est sans doute la meilleure école pour progresser dans la voie de la délinquance<br /> Mais n'existe il pas des travaux d'intérêt général ??<br /> Autre solution, taper au porte monnaie des représentants légaux....
Répondre
P
Pagnelfou
12/03/2016 12:29
- La prison ?!<br /> - C'est bien dans ce lieu où on peut recevoir la meilleure formation pour le grand banditisme???
Répondre
,
,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,et
13/03/2016 00:32
la liberté c'est aussi un bon moyen de pouvoir récidiver encore et encore et encore en toute impunité... car si les victimes réagissent , se défendent ... elles finiront en prison assurément et sans mansuétude!
J
jean
12/03/2016 01:57
hélas il faut bien reconnaitre que sur ce coup là il a raison notre sous préfet, c est leur parents qu il faut enfermer! mais c est souvent déjà le cas.un cercle vicieux cette histoire.
Répondre
O
on se fout de nous???
11/03/2016 20:05
voici une phrase faite par un confortable riche... bah oui bien sûr ... toujours les mêmes bien organisés qui viennent et reviennent pour prendre toujours et encore plus ... qui imposent le stress, l'inquiétude, la peur à leurs victimes... des victimes qui travaillent, ont des soucis, et ne vivent pas comme des nababs... et qui demandent juste à être tranquilles chez eux... <br /> mais non , môssieur le sous-préfet ça le fait marrer...<br /> tiens en centre-ville près de l'office de tourisme, attroupement bien installé en plein milieu du chemin, devant les commerces alentours ... attroupement de nos chers concitoyens des dom tom ... faisaient-ils leur joyeux commerce traditionnel? ah mossieur le préfet nous dira que les traditions de commerce d'herbe sont ancestrales alors... pourquoi les mettre en prison ...
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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