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Vierzonitude

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A Vierzon, la droite est "en terre de mission", prière d'acheter leur bible !

Publié par vierzonitude sur 9 Avril 2016, 11:08am

A Vierzon, la droite est "en terre de mission", prière d'acheter leur bible !

On sombre dans le burlesque ! Mais avec un petit côté inquiétant, tout de même, à la lecture de la presse locale. Vierzonitude l'a déjà commenté, la droite veut conquérir Vierzon. Mais pas avec des méthodes de droite, avec des méthodes de "droite très dure" qu'incarne David Dallois, le candidat défait de la droite aux élections régionales. A peine le postérieur posé sur une chaise vierzonnaise qu'il se voit déjà "en terre de mission". Méfiez-vous désormais à qui vient gratter à votre porte : en plus des témoins de Jéhovah, il y aura maintenant la droite "très dure" qui vous forcera à acheter sa bible.
D'ailleurs, elle n'avance pas masquée comme Zorro. C'est là qu'on flippe un peu. Entre le Front national qui attend dans l'ombre et la droite dure qui arrive, vite, fermons les volets ! "Il n'est plus question d'avoir la moindre mollesse sur les questions de sécurité et d'économie.../... Cette deuxième circonscription est un angle mort de la droite à réinvestir". Et pour cela, David Dallois dégaine son désormais célèbre: "on est en terre de mission". Carrément. "A nous d'ouvrir une nouvelle page en rasemblant du centre droit à la droite très dure". Pas dure, "très" dure. Ca promet.

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O
on se fout de nous!
11/04/2016 04:16
le cynisme de ces gars est du même acabit en mode inverse que celui de la majorité.. la majorité municipale dit "mais non, on fait du social , no problemo" ... et les républicains ump qui n'ont jamais fait plus de 9% à vierzon depuis loooooooooooooongtemps viennent jouer les cowboys cabrioles pour gagner des places non pas à vierzon! ( ils s'en foutent! faut pas nous dire que le wladimir veut s'occuper de vierzon!) mais monter dans l'échelon des agitateurs locaux du parti et gagner des places au niveau national... bref, se faire de l'argent et du prestige en faisant juste de la communication
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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