Petite phrase facebookienne d'une organisatrice de la Nuit debout de Vierzon :
"Votre absence discrédite totalement tout ce que vous pourrez dire sur notre démarche."
Soixante personnes sur l'esplanade clouent le bec à 27.000 Vierzonnais absents et qui ne peuvent donc rien dire sur le mouvement, même à travers ce qu'ils lisent dans la presse locale et ce qu'ils voient sur les photos. Soixante personnes ont donc raison face à 27.000 qui n'étaient pas là.
Le simple fait de dire ce qu'on pense sur Nuit debout de Vierzon, cornaqué par un élu, adjoint à la sécurité du Parti de gauche, est interdit, puisque l'on y était pas. C'est la nouvelle démocratie en vigueur ? Ou vous venez, ou vous vous taisez ? Vous n'étiez pas là alors vous n'avez pas le droit de penser.
Dire que le mouvement est noyauté par le NPA, le P.C, le Parti de gauche et les écolos, interdit. Nous n'étions pas là. Même si c'est la presse locale qui le dit, qui photographie un élu au micro, un autre dans la foule et une troisième dans l'organisation, on ne peut pas dire que c'est noyauté. Interdit, nous n'y étions pas.
Ce n'est pas étonnant si cette phrase et d'autres remarques du genre sont l'oeuvre, non pas de citoyens vierges de tout mandat ou de toute appartenance politicienne, mais d'élus engagés et de militants de partis politiques, VRP de leurs propres boutiques. C'est toutefois la réalité, mais nous n'avons pas le droit de le dire, car nous n'y étions pas.
Toute analyse est interdite, toute critique est malvenue. Soixante personnes s'arrogent le droit de retirer à 27.000 autres le droit de penser, d'avoir une opinion, de se faire une idée, sous prétexte que l'on n'y était pas. C'est faire fi de la presse locale qui rend compte, des réseaux sociaux qui rendent compte aussi en temps réel, des gens que l'on peut connaître, bref, c'est interdire tout regard extérieur sur un mouvement finalement kidnappé par des intérêts qui, une fois de plus, échappent au citoyen lambda.
Le message est clair : venez faire la révolution, mais sous notre bannière. Il y a, à Vierzon, ds citoyens qui ne veulent pas de sponsor politique pour savoir ce qui est bon pour eux. Alors, que Nuit debout ne s'étonne pas qu'il y ait 27.000 absents qui, respectons l'omerta alors, ne peuvent rien dire de ce mouvement qui, à la base pourtant, était sensé leur appartenir...
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Une première Nuit debout réunit soixante personnes
C'était une première et, pour le collectif des Citoyennes en colère, " c'est plutôt pas mal". Jeudi 28 avril, à 20 heures, l'invitation était donnée de se retrouver sur l'esplanade de la ...