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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Promotion commerciale à Vierzon : pour une pizza achetée, des coups de feu gratuits

Publié par vierzonitude sur 10 Avril 2016, 15:57pm

Etrange : mardi et mercredi, ça tire dans les rues de Vierzon. Et vendredi, la droite annonce qu'elle veut conquérir la ville.

Promotion commerciale à Vierzon : pour une pizza achetée, des coups de feu gratuits

J'aime pas le son des armes dans la ville aux abois
Quand ça tire sur la place, quand ça tire dans la rue,
Quand ça met des pruneaux sur la pâte à pizza,
Quand on risque de se faire plomber le cul,

J'aime pas le son des armes au centre de Vierzon
Dans le silence anxieux d'un soir très ordinaire,
Manque plus que le saloon, le cuir des ceinturons,
Et les chevaux dehors qui font grincer leurs fers.

J'aime pas le son des armes en guise de berceuse,
Ni leurs bruits étouffés sous un couvercle épais,
On ne va pas jouer un concert de peureuses
On va garer sa viande car on ne sait jamais.

J'aime pas le son des armes et leur foutue violence
Qui font des citoyens un peuple de trouillards,
Mais, pire que les balles, nommons l'indifférence
Qui nous maintient la tête dans un puissant brouillard.

J'aime pas le son des armes drapé en faits divers
Pour lesquels on déplie les plus belles raisons,
Une façon cynique de ne surtout rien faire
A l'heure où l'on déplore ce que devient Vierzon.

Une ville de gauche avec des armes, c'est l'arme à gauche.

Une pizzéria vierzonnaise essuie des coups de feu. Normal, il manquait les olives sur la Marguarita.

Deux Vierzonnais se croisent dans la rue. Que se disent-ils : "t'as du feu" ?

Attentat à la pudeur : mardi soir, place Foch, des Vierzonnais ont tiré des coups en pleine rue.

A Vierzon, les anciens chevrotent. Les jeunes, chevrotines.

L'opposition veut encore plus de caméras. Normal, ce n'est pas elle qui paye.

Promotion commerciale à Vierzon : pour une pizza achetée, des coups de feu gratuits

Ils tirent des coups devant une pizzeria en avril, et seront jugés en septembre. Imaginez, vous commandez votre pizza en avril et elle n'arrive qu'en septembre...

Vierzon innove : après la pizza aux anchoix, la pizza aux pruneaux.

Promotion commerciale à Vierzon : pour une pizza achetée, des coups de feu gratuits

Silence de la majorité municipale après les coups de feu de mardi et de mercredi soir. Ce silence, c'est pour mieux entendre les prochains tirs.

Injuste : la seule armurie de Vierzon ferme au moment où les coups de feu pleuvent.

A Vierzon, les commercent ferment, d'autres ouvrent le feu.

Nouveauté : un magasin de gilets par balles ouvrira place Foch avec une annexe rue Gourdon.

Promotion : pour toute pizza achetée, des coups de feu gratuits.

La battue aux sangliers prévue au Vieux Domaine aura lieu en centre-ville.

Manquerait plus que Vierzon passe l'arme... à gauche !

Grâce aux coups de mardi et de mercredi soir, le Front national a fait de nouvelles adhésions.

Comble : manquerait plus de se faire raccourcir place Foch alors que les jours rallongent.

Place Foch : les malfrats confondent voiture blindée et voiture plombée.

Coups de feu : par précaution, la ville a fait évacuer la place Foch le samedi matin aussi.

Excuse : la ville de Vierzon a désormais une bonne excuse pour justifier la fermeture des commerce. "Comment voulez-vous travailler sous les balles ?"

Fête foraine : la police interpelle quatre personnes à la suite des coups de feu rue Gourdon. Deux seulement ont gagné le droit de passer devant le tribunal correctionnel. On ne gagne pas à tous les coups.

Tourisme : coups de feu en face de l'office de tourisme. La place Foch sera désormais rebaptisée la place de Marseille.

Caméras : la police a réussi à interpeller les auteurs présumés des coups de feu rue Gourdon. Et il n'y a pas de caméras. Ce qui n'est pas le cas place Foch. Cherchez l'erreur.

Après les réglements de compte à OK Vierzon, la police municipale portera désormais une étoile de shérif.

Lumineux : l'adjoint à la sécurité avait traité les voisins vigilants vierzonnais de shérif. C'est vrai que notre adjoint à la sécurité fait beaucoup mieux !

Economie : la ville embauchera les auteurs des coups de feu place Foch et rue Gourdon pour le feu d'artifice. Gratuitement bien sûr.

Combien vous pariez que le sous-préfet de Vierzon va nous expliquer que tout va bien ?

Après les coups de feu, la place Foch s'appelera désormais la place Moche.

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Jacques Pelissard, maire de Vierzon et député du Cher ?
Pour pallier le manque de caméras en ville, sortez vos camescopes sur les balcons !
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P
Pistache
10/04/2016 19:47
Pour la saison touristique 2016, l'office de tourisme propose son nouveau produit phare: la liqueur aux pruneaux. A déguster accompagnée d'une fiole de la nouvelle eau municipale. Attention: tout abus de ce beuvrage peut conduire à des flatulences extrêmement sonores pour lesquelles la majorité municipale rejette toute responsabilité et tout commentaire. Attention cependant. La minorité municipale se réserve le droit d'adresser une lettre de principe au maire pour dénoncer ce trouble sonore à l'ordre public, surtout s'il se produit après 22 h00, ce qui le ferait classer (et sans suite) en tapage nocturne. Voici les touristes prévenus, beaucoup plus que les auteurs des sonorités récentes. Un billet de tombola sera remis à chaque acheteur. Le tirage au sort se fera en septembre à Bourges. Le nombre de gagnants sera limité à deux maximum.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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