C'est beau comme l'interview d'un maire de Vierzon dans un canard catholique. Et pas un seul mot pour contrebalancer l'ardeur municipale à faire croire au quotidien la Croix que grâce à l'action des élus, Vierzon est sortie d'affaire, que les miracles ont eu lieu. Allez, payons nous une belle ranche de mauvaise foi... politique bien sûr !
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La renaissance des centres-villes
Les maires, réunis en congrès à partir de mardi 31 mai, débattront entre autres de la revitalisation des centres villes, un enjeu crucial. Exemple à Vierzon et Beauvais, deux villes qui, chacu...
http://www.la-croix.com/France/La-renaissance-centres-villes-2016-05-31-1200764031
Le quotidien La Croix fait de vrais miracles pour Vierzon ! Ou comment, d'un seul coup, la situation devient idyllique pour cette ville.
" La rénovation de ce quartier vieillissant, composé de commerces décatis et de logements insalubres, est la dernière phase du vaste Plan de rénovation urbaine (PRU) amorcé par le député-maire Nicolas Sansu (PC) au lendemain de son élection en 2008."
Si on veut... Le PRU ne concernait pas encore le centre-ville et il a fallu attendre huit ans, une paille, pour qu'enfin, les élus se décident à faire tomber le bâtiment des anciennes Nouvelles-Galeries, en plus des autres pour concevoir un projet qui tient la route.
Mais notre bon maire le dit :
"« C’est un moment très important pour nous. La pauvreté s’est concentrée dans le centre-ville. Nous avons donc mis des moyens publics pour casser ce phénomène. Quand le PRU sera achevé, d'ici à 2018, la ville aura changé d’aspect. »
Et surtout, 2018 ne sera pas loin de 2020. La ville aura certes changé d'aspect concernant ce qu'on appelle l'ilôt Rollinat mais la rue Joffre, la rue Gallerand, l'avenue de la République ne sont pas concernées... Et d'après la presse locale, il y aura à la place des bâtiments démolis une vaste place... vide !
D'après la Croix, le miracle vierzonnais s'appelle... le vélo !
"La mise en valeur de ce patrimoine naturel s’avérait d’autant plus nécessaire que Vierzon sera l’une des étapes du « Canal de Berry à vélo », qui traversera d'ici à 2021 trois départements (Allier, Cher, Loir-et-Cher) sur un tracé de 190 km. Les promesses de retombées économiques et touristiques, inspirées par le succès de la Loire à vélo, ont incité l’équipe municipale à ne pas perdre de temps."
Et là on tombe de notre chaise, à Vierzonitude, à lire ceci :
"Pour relancer le centre-ville, les élus comptent aussi sur le riche patrimoine industriel de cette ancienne capitale du machinisme agricole dans les années 1950."
C'est une blague où les élus de Vierzon ont retourné leur veste ?
"En septembre 2015 a ainsi été inauguré dans les bâtiments de l’ancienne Société française, où étaient construites les machines agricoles jusqu’en 1995, un ensemble de 18 000 m2 abritant un cinéma, un centre des congrès, un bowling et une boîte de nuit."
Bon, la Croix s'est un peu planté dans les dates mais au moins ses lecteurs estimeront que le maire actuel est un vrai pape pour sa commune ! C'est là qu'on découvre que la ville a inauguré une boîte de nuit. Ah bon ? Où ça ?
Et là, ça y est, la municipalité marche sur l'eau :
"Cette politique volontariste semble porter ses fruits, malgré des problèmes persistants de délinquance."
Génial ! Tous nos problèmes sont résolus. Vite aspergez-nous d'eau bénite :
"Les magasins ont refleuri rue de la République, l’artère commerciale historique de la ville, en perte de vitesse ces trente dernières années : «Dans le centre, nous avions 27 pas-de-porte fermés en 2009, nous n’en comptons aujourd’hui plus que neuf», souligne-t-on à l’office des commerçants de Vierzon."
Et personne, bien sûr pour les contredire.
Enfin, on atteint le sommet de la foi ou de la méthode Coué avec ceci :
"La courbe démographique remonte aussi peu à peu. Cette commune de 28 000 habitants à la population vieillissante attire à nouveau des familles : « À la rentrée, nous aurons 45 élèves de plus dans nos écoles », se réjouit Nicolas Sansu, qui ambitionne d’accueillir des ménages d’Île-de-France retraités et actifs grâce aux tarifs attractifs de l’immobilier : « Nous ne sommes qu’à 1 h 30 de Paris en train et je me bats pour que nous gardions onze allers-retours par jour pour la capitale. »