Aux lendemains qui déchantent, la mobilisation de Nuit debout à Vierzon, atteint quand même la vingtaine de personnes. "Nuit debout veut rassembler plus large", titre la presse locale. et "veut durcir la lutte". Ah l'envie d'une dure lutte. A vingt, sur la grande esplanade de la Société-Française, on ne peut que progresser ! Où sont donc les citoyens en colère ? Contre la loi travail et contre le vote du député-maire avec la droite ? Une nuit deboutiste explique que "le passage en force de la loi travail est le signe de la défaillance de ce gouvernement." Et vingt personnes pour faire une révolution, elle est où la défaillance ? Les citoyens sont-ils en colère mais préfèrent rester chez eux ? Les citoyens sont-ils en colèer mais la mobilisation telle qu'on la connaît ne leur plaît pas ? Certains appellent à une grève générale mais à vingt sur une place trop grande, est-ce crédible ? N'est-ce pas un peu trop politisé désormais pour être honnête ? Et que dit la gauche de la gauche du vote du député-maire avec la droite ? Quand on sait que lors des législatives de 2012, la candidate socialiste a été priée de remballer ses billes pour laisser la place au candidat Front de gauche sous prétexte que des gens de droite auraient voté pour elle afin de faire barrage au Front de gauche ? Et aujourd'hui, on vient nous dire que c'est normal que le candidat Front de gauche vote avec la droite contre le P.S ? Le débat est brouillé. D'abord parce que Nuit debout à Vierzon naît d'une volonté politicienne, clairement suscité par le Parti de gauche, le NPA, et en sous-main, le P.C. Ensuite, parce que le substrat citoyen est piétiné. Pas étaonnant que les nuits deboutistes se retrouvent vingt sur l'esplanade à demander une grève générale et un durcissement du mouvement. Quand l'un de leur leader vote avec la droite dans une ville comme Vierzon ! Mieux vaut en rire. Il pleut assez.