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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Pitié, ne faites pas un Forum république bis à la place de l'îlot Rollinat !

Publié par vierzonitude sur 13 Juin 2016, 16:48pm

Pitié, ne faites pas un Forum république bis à la place de l'îlot Rollinat !

Passée la liesse et la joie de la future démolition de l'ancien Gifi, acté lundi soir en conseil municipal, le doute, d'un coup, nous saisit. Quel projet prendra la place des 3.000 mètres carrés de bâtiments rasé jusqu'à l'ancienne Poste (ancien magasin Plus) ? A la lecture de la presse locale, on peut se racler la gorge. Un premier projet fait état de... trente emplacements de stationnements avec une place et des reconstructions derrière la Rotonde (au fait, elle sera démolie aussi ou pas ?)

Le deuxième projet fait état de... quinze place de stationnement avec une grande place disponible pour le marché, plus grande que celle de Briand. Vous avez bien lu, plus grande que celle de Briand ! Oui mais celle de Briand est bordée de commerces. La future place machin-chose non !
Le troisième projet fermerait l'immeuble qui donne rue Voltaire. En fait, sans voir les croquis, on ne comprend pas trop. Ce qu'on comprend bien, par contre, c'est une absence d'originalité et d'ambition. On rase. On met des parkings. Des constructions. Au revoir tout le monde.

Par pitié, ne nous collez pas, à cet endroit, une mocheté comme le Forum république. On peut le craindre, un élu qui a acté cette horreur est toujours élu de la majorité aujourd'hui ! Ca fait peur. On espère vivement qu'une vraie concertation aura lieu, pas comme celle de la place du Marché au Blé où les élus sont arrivés avec leur projet (mal ficelé), où les riverains ont avancé des idées et au final, c'est le projet des élus qui a été retenu !

Vierzon ne peut pas se permettre de passer à côté d'un truc pareil. La ville n'a déjà aucune idée précise et originale pour le B3 de la Société-Française, comment en aurait-elle d'un seul coup pour aménager un espace de 3.000 mètres carrés en plein centre-ville ? Car le but, ce n'est pas que de démolir, c'est aménager aussi. Et quand on voit le place du Marché au Blé, on peut craindre le pire. Alors, si Vierzonitude est à fond les ballons pour le projet de l'îlot Rollinat, il est aussi perplexe sur le futur aménagement. Regardez le Forum république devrait suffire à faire réfléchir... Pas sûr.

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R
Raoul du Berry
14/06/2016 08:53
Il y aura des fouilles archéologiques je vous rassure, l'occasion est trop belle.<br /> <br /> Et çà durera des années.<br /> <br /> Et même si çà pouvait durer moins longtemps tout sera fait pour que çà dure longtemps.<br /> <br /> Ca fera un prétexte pour s'excuser que ah ben oui mais pas de chance, baisse des dotations de l'état, etc. etc. MAIS ne vous inquiétez pas on va monter au créneau ! ! <br /> <br /> Faites nous confiance (donc votez pour nous)...<br /> <br /> ...et les années passent. <br /> <br /> Et les sous rentrent dans leur poche.<br /> <br /> Et ils rigolent. <br /> <br /> Dites nous ce que vous avez besoin, on vous apprendra comment vous en passer !
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C
Cassandre
01/06/2016 14:37
Avez-vous pensé que la destruction de ce bâtiment, le rachat et les fouilles archéologiques des parcelles va coûter très chère à la ville ? Si par hasard la ville , suite à une faillite était en cessation de paiement que ce passerait-il ? <br /> <br /> Une mise sous tutelle, peut être est-ce sa programation insidieuse qui ce passe sous nos yeux, sans que personne ne voient rien, c'est fort, c'est trés fort. C'est peut être la seule possibilitée qui reste à notre burgermaster d'être réelu .<br /> <br /> Les décisions seront alors prise par le préfet, et notre bon maire ne sera plus responsable des mesures prises et pourra s'indigner, agiter les bras, faire de la com pour préparer sa réelection, et la porte ouverte pour les restrictions budgétaires drastiques. Des manifestations pourront défiler mais sous tutelle on la ferme. Attendez vous au pire braves gens.
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J
Jag
01/06/2016 10:20
C'est ce que je crains depuis l'origine de l'idée de destruction, mais on peut avoir plus simplement un terrain vague pendant des années
Répondre
J
Jag
14/06/2016 09:14
Et ensuite, apres 10 ans de terrain vague, une extension du forum République, dans le même ton pour faire coordonné, ben oui, un peu de style...on est des artistes à Vierzon

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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