« Ne faisons par des Atsem l’alpha et l’omega du projet éducatif. Nous faisons bien d’autres interventions. Pour les NAP (nouvelles activités périscolaires, NDLR), nous avons créé un certain nombre d’emplois. Je crois que Vierzon a toujours su préserver son éducation. »
C'est ce que le maire de Vierzon déclare, en conseil municipal, jeudi 23 juin, à propos du mouvement de colère des parents d'élèves qui ne veulent pas la suppression de 3,5 postes d'Atsem. L'excuse municipale est un peu facile : sous prétexte que Vierzon fait d'autres interventions pour l'éducaion (pas repeindre les écoles et les rendre un peu plus gaies en tout cas...), on peut donc sacrifier les Atsem.
En gros, comme on a bien goudronné les rues du centre-ville, on peut très bien oublier les rues des autres quartiers ! On ne demande pas à la ville de Vierzon de faire moins, mais autant, voire plus. C'est étrange parce que dans d'autres domaines, la ville se dit "solidaire", la ville veut être à l'initiative d'un service public qu'elle chérit. Mais là, sur le sujet des Atsem, et même si Vierzon fait plus que la moyenne, on en arrive à des discours où le peu vaut mieux que le trop.
Comment expliquer au Procureur de la République, dans un courrier, que la justice doit faire son job en plaçant des enfants délinquants loin de leurs familles, et d'un autre côté, supprimer des moyens éducatifs dans les écoles maternelles, berceau de l'éducation ?
"Nous sommes dans un ordre de grandeur de quatre Atsem pour cinq classes, bien au-dessus de la limite fixée en commun", explique le maire. Et alors ? Et si Vierzon, pour une fois faisait plus que les autres au lieu de faire pareil et même moins dans certains domaines ? Non, le problème est simple : la ville a décidé que et son autorité est mise à mal par des parents qui veulent les mêmes moyens pour leurs enfants. Voilà le problème. On peut toujours arguer que l'Etat est radin, qu'il prive Vierzon de rentrées budgétaires, mais tout est un choix purement politique.
Et à partir du moment où le choix des élus vierzonnais est contesté par des citoyens, c'est forcément parce que les citoyens soit n'ont rien compris, soit qu'ils ne sont jamais contents ou pire, qu'ils sont "contre" la municipalité ! ", forcément manipulés.
Dans la presse locale on peut lire : "Nicolas Sansu n’a pas manqué de mettre les points sur les «i».«Il ne faut pas nous faire passer pour des affameurs ! Il y a autant d’Atsem en 2016, mandat Nicolas Sansu, qu’en 2007, mandat Jean Rousseau. » S'il y en avait plus, la ville en aurait fait des banderolles. Mais il y en a autant, voire moins.Pas de quoi se vanter. La solidarité municipale choisit ses bénéficiaires qui ne sont pasforcément ceux des citoyens eux-mêmes.