Notre adjoint à la sécurité a toujours le hic pour déminer les situations compliqués. A des voisins vigilants, il répond que la ville n'a pas besoin de shérifs. A des habitants du quartier de Sellier, il fait comprendre que leurs problèmes ne peuvent pas être résolus après 20 heures : "la police municipale ne se déplace plus après 20 heures". Et les élus finissent, eux, bien avant 20 heures... Depuis trois réunions de quartier, les élus entonnent le même refrain : tout ce qu'on leur raconte n'est pas de leur ressort mais de celui de la police nationale, voyez avec eux. Ou du service médiation, voyez avec eux. Ou de la justice, voyez avec elle. Ou des fauteurs de trouble, voyeux avec eux. Bref, les citoyens, de plus en plus en colère, rabâchent des problèmes quotidiens qui ne sont toujours pas résolus et s'entendent dire que finalement, la ville n'y est pour rien. Ni non plus dans l'état des trottoirs, ni de la propreté. La ville s'intéresse à des problèmes beaucoup plus nobles comme le plan de rénovation urbaine, le fleurissement, l'ilôt Rollinat, bref, on parle de réélection là.
Qu'est-ce que des habitants avec leurs problèems de papier gras, de trous dans leurs trottoirs et de pétards qui pourrissent la vie des habitants de Sellier vient faire dans des réunions d'auto-promotion ? La ville a un message à faire passer et chaque année, elle le fait passer par le même canal : les réunions de quartier. Lors de la réunion centre-ville Bois d'Yèvre, même topo : on nous fait croire que quatre policiers en plus au commissariat changeront les choses. Mais n'est-ce pas le rôle d'une politique, même municipale, de faire en sorte que les citoyens se sentent bien dans leur ville ? Mais le canal à vélo va résoudre tous les problèmes. Ce n'est plus un projet mais un lavage de cerveau.