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La locomotive à vapeur, un " moteur externalisé "
L'objet. Il s'agit d'une locomotive à vapeur qui a servi dans les fermes, entre la deuxième moitié du XIX e et la première moitié du XX e. " C'est une sorte de moteur externalisé, qui permet ...
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Un été au musée. Chaque mardi, nous mettons en lumière un objet du musée. Aujourd'hui, la locomotive à vapeur du Musée du bocage.
L'objet. Il s'agit d'une locomotive à vapeur qui a servi dans les fermes, entre la deuxième moitié du XIXe et la première moitié du XXe. « C'est une sorte de moteur externalisé, qui permet d'entraîner différentes machines, comme les batteuses, pour séparer le grain de la paille », explique Robert Blaizeau, conservateur.
Source d'énergie, elle est montée sur quatre roues, ce qui lui permet d'être tractée ou tirée. Une fois le feu allumé dans la chaudière, la vapeur générée traverse tous les conduits par le biais de tubes. La force de la vapeur va pousser sur le piston, générant un mouvement horizontal de va-et-vient. Un système de bielle-manivelle permet alors de passer à un mouvement circulaire qui actionnera les grandes roues, appelées « volants ».
Son histoire. En 1769, James Watt invente la machine à vapeur. S'ensuit la Révolution industrielle. « Jusqu'au XVIIIe, ils ne connaissaient que les forces musculaires et hydrauliques. Avec la vapeur, c'est l'apparition d'une nouvelle force ultra-puissante, qu'on peut mettre n'importe où », remarque Robert Blaizeau. Elle permet ainsi d'augmenter les rendements.
Autre partie de la locomotive à vapeur, la chaudière, « une innovation bien française », de Denis Papin, au XVIIe. Les tubes, qui permettent d'augmenter la surface de chauffe et, donc, le rendement, sont également une innovation française. Il s'agit de la chaudière tubulaire de Marc Seguin, en 1827.
Son itinéraire. Elle a été fabriquée par la Société française de matériel agricole et industriel de Vierzon. Cette machine était utilisée dans les scieries, puis dans des fermes. En Normandie, elle est passée par des fermes de Caumont-l'Éventé et Tessy-sur-Vire.
Son intérêt. Il est révélateur de la société agricole qui se modernise. Les fermes n'avaient pas toutes les moyens d'en avoir. Ces machines ont été mutualisées. « Elles voyageaient de ferme en ferme. » En agriculture, l'arrivée des moteurs à essence annoncera la fin de la locomotive à vapeur.
Son arrivée au musée. Cette locomotive à vapeur est arrivée au musée du bocage à ses débuts, en 1986.
Musée du bocage, Ferme de Bois Jugan, à Saint-Lô. Ouvert de 13 h 30 à 18 h 30.