Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Choisissez votre combat : rue Joffre, place Foch, les deux...

Publié par vierzonitude sur 11 Octobre 2016, 07:00am

Choisissez votre combat : rue Joffre, place Foch, les deux...

Ce n'est pas permis à tous les citoyens d'avoir le choix de ses combats. Entre la rue Joffre et la place Foch, on peut choisir l'un, l'autre ou les deux. Le but étant de se rendre compte, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire une tant la rue Joffre que la place Foch meurent à petits feux, doux, comme s'ils mijotaient dans une cocotte en fonte pour les faire diminuer, comme on dit en cuisine. Personne ne peut dire qu'il se contente de la rue Joffre et de la place Foch telles qu'elles sont. Que faire ? C'est la question. Pour sa part, Vierzonitude le dit, tente de secouer le cocotier pour éviter le dur silence de l'ignorance et du déni. On n'est pas plus avancé, c'est vrai, alors, que faire d'autre ? Si vous avez des idées d'action, elles sont les bienvenues. Nous les relaierons, nous tenterons de les faire exister. A condition d'être nombreux. Au boulot !

Choisissez votre combat : rue Joffre, place Foch, les deux...
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Le député répond à la ferveur Trumpiste d'Eric Larchevêque
Le député répond à la ferveur Trumpiste d'Eric Larchevêque
Suivez la page Vierzonitude sur Facebook
Suivez la page Vierzonitude sur Facebook
Vierzon interdit la vente de bières de plus 6° et des flasques d'alcools forts
Vierzon interdit la vente de bières de plus 6° et des flasques d'alcools forts
Le B3, une suite d'opportunisme et de hasard
Le B3, une suite d'opportunisme et de hasard
Vierzonitude décerne le Mérite agricole aux trottoirs de Vierzon
Des commerces de proximité aux commerces limités...
Commenter cet article
A
Athos
11/10/2016 19:24
Le Comité Citoyen de Défense de la rue Joffre n'a pas déjà planché sur cette problématique, avec déjà grand renfort de publicité si je me rappelle bien (France 3) ?
Répondre
V
vierzonitude
11/10/2016 22:09
Oh que si, il a planché le comité citoyen de défense, avec le succès que l'on sait d'ailleurs ! Mais si les Vierzonnais se contentent des miettes qu'on leur laisse, tant pis pour eux. Il y a quand même dans cette ville, des habitants qui ne se laissent pas mettre la tête à l'envers par des politiques qui n'ont pour ambition, que la recherche personnelle de durer, beaucoup plus que les commerces du centre-ville...
P
Perma
11/10/2016 09:17
Une seule solution: bien voter au temps des élections.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents