L'article du Monde est passionnant : il s'intitule "Guéret veut garder son coeur", sous-entendu, son coeur de ville. C'est simple; vous remplacez Guéret par Vierzon et la magie opère. Il y a tout. Le centre-ville et ses commerces fermés, La zone commerciale de... Redeim, le promoteur qui nous a collés l'Orée de Sologne avec sa zone de chalandise de 100.000 personnes, un énorme mensonge qui fait que la zone est économiquement boiteuse maintenant.
Il y a aussi la manageuse de centre-ville, sensée lutter contre la désertification : nous, à Vierzon, on a dépensé cinq millions d'euros dans une concession avec une société d'économie mixte pour... presque rien. Gueret : 13.800 habitants, capitale de la Creuse. Vierzon, 27.000 habitants, sous-capitale du Cher. Non vraiment, cet article est fascinant, en lisant, on lit Vierzon. Son isolement progressif, ses atouts pas mis en valeur, le blabla des politiques, des citoyens qui tentent de gérer la pénurie en ciselant leurs idées.
Guéret-Vierzon, même combat. Là-bas aussi, certaines admettent que la crise touche toutes les villes ou presque. Que la zone commerciale peut apporter des magasins tout près sans aller loin pour se vêtir entre autres. Guéret veut se battre. Avec ses moyens. Et Vierzon ? Elle veut se battre Vierzon ? Ou étouffer dans son propre silence, dans ses non-dits de plus en plus épais.
Que restera-t-il d'un centre-ville si personne n'ose de battre, si personne ne brise le silence pour éviter de parler des sujets qui fâchent. Que veulent les habitants de cette ville ? La regarder se noyer dans son propre vide ou la hisser, comme on peut, au-dessus de la ligne de flottaison. Triste réalité que celle, artificielle, que nous peint les tenants de cette cité, de peur de réveiller quelques réflexes extrémistes. On sait tous que le Front national pousse comme le chiendent sur les ruines. Lorsqu'il n'y a plus rien, les électeurs se tournent vers le F.N, comme si, les mains pleines de graine,s il était capable de faire pousser des haricots verts dans le désert. Ce qui manque avant tout, hormis la volonté politique, c'est le réalisme. Mettions tout sur une table, trions le bon du mauvais. Et tentons quelque chose.
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Guéret veut " donner envie aux habitants de se réapproprier leur centre-ville "
FrançaisesFrançais - Deuxième reportage de notre série à l'écoute des préoccupations des Français. Le Monde | * Mis à jour le | Par Camille Bordenet (Guéret, Creuse, envoyée spéciale) L...