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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Neuvy-sur-Barangeon ne veut plus de poids-lourds, Vierzon leur construit un centre routier !

Publié par vierzonitude sur 23 Novembre 2016, 22:01pm

756.605 euros pour un pôle poids-lourds et logistique au parc technologique de Sologne - Vierzonitude

756.605 euros pour un pôle poids-lourds et logistique au parc technologique de Sologne - Vierzonitude

756.605 euros : c'est le prix de la réalisation d'un pôle poids lourds et logistique à Vierzon. Une somme à ajouter aux 700.000 euros que la région Centre a déjà sori de sa poche ? C'est ce ...

http://www.vierzonitude.fr/756.605-euros-pour-un-p%C3%B4le-poids-lourds-et-logistique-au-parc-technologique-de-Sologne.html

C'est étonnant de voir comment, à Neuvy-sur-Barangeon, les habitants luttent pied à pied contre les camions et de quelles façon, à Vierzon, on les accueille à bras ouverts à grands coups d'investissement public. Car évidemment, les poids-lourds qui nourrissent le mécontentement des habitants de Neuvy-sur-Barangeon font le bonheur des élus de la communauté de communes de Vierzon qui s'apprête à construire un centre routier le long de la rocade nord. Nul doute que les camions qui s'y arrêteront et qui en repartiront auront à voir avec le flot envahissant la commune de Neuvy.

Sait-on exactement quel trafic routier veut capter le futur centre routier, gabegie financière et marotte d'une poignée d'élus qui s'apprête à faire entrer un conseiller municipale écolo (en remplacement d'un élu démissionnaire) tout en collant des poids-lourds à l'orée de la forêt. Non on ne sait pas car, jusqu'à preuve du contraire, aucune étude sérieuse, même si le conseil régional l'avait demandé, n'a été faire sur le centre routier. Et si tel est le cas, le document est resté bien sagement caché du grand public. Car les poids-lourds qui nourriront le futur centre routier arrivent bien de quelque part pour repartir quelque part.

Plutôt des poids-lourds qui ne fréquentent pas l'autoroute. On les voit mal sortir pour prendre une douche à Vierzon et s'enfiler un steack-frites au restaurant routier qui ne manquera pas d'ouvrir. Les habitants de Neuvy-sur-Barangeon peuvent remercier les élus vierzonnais de leurs efforts à maintenir un trafic routier chez eux pour justifier les projets d'aménagement de la communauté de communes. Ainsi, écrit la presse locale, "suite au dernier comptage, qui montre une augmentation de 10 à 15 % du trafic en deux ans, le Cerema va procéder à un nouveau dénombrement sur huit points, entre Vierzon et la Chapelle-d'Angillon, avec identification précise du type de véhicule." 

Chouette, on aura enfin des chiffres sérieux. Pour se débarrasser d'eux, les habitants de Neuvy veulent " obliger les camions à emprunter l'autoroute jusqu'à Orléans, puis l'A19 pour rejoindre l'est du pays", on imagine mal les élus de Vierzon soutenir cette idée qui risquerait sans doute d'assécher leur filon (avec un seul L, précisons-le...) Sinon, on fait miroiter aux habitants ceci : "L'option des pouvoirs publics, qui estiment que la fin de la réalisation de la rocade de Bourges peut résoudre 75 % des problèmes, n'a pas convaincu l'assistance", lit-on encore dans la presse locale. Mais, à Vierzon, on peut se targuer que nos élus font fi de l'écologie au profit de la rentabilité. Plus il y aura de camions, à Vierzon, mieux ce sera. De toute façon, les élus s'en moquent, l'argent investi est public. Que ça marche ou pas, où est vraiment le souci ? Et pendant ce temps-là, la forêt solognote aura intérêt de pomper avec vigueur le gaz carbonique que les camions lâcheront. Avec leurs bouteilles remplis d'urine balancées par les fenêtres...

Neuvy - D926 : des usagers toujours déterminés à ne plus voir de camions passer

Neuvy - D926 : des usagers toujours déterminés à ne plus voir de camions passer

Depuis sa création, en 2011, l'Association de défense des usagers de la départementale 926 (ADUD 926) ne cesse d'agir pour résoudre les problèmes nés du passage des camions. En effet, la circ...

http://www.leberry.fr/neuvy-sur-barangeon/travaux-urbanisme/2016/11/23/d926-des-usagers-toujours-determines-a-ne-plus-voir-de-camions-passer_12165823.html

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V
Vincent
11/02/2017 08:06
Il serait temps qu'une solution soit trouvé, car devant chez moi c'est le défilé de poid-lourd... Nuisance sonore, vibration, pollution... Si je ne me serre pas de ma voiture pendant plus de 2 jours consécutifs, elle est recouverte de particules noirs, et ces particules vont où en temps normale ? dans nos poumons !<br /> Et ce balet inssessant ne se calme que la nuit ( ça reste tout de même important ) et le dimanche !!!<br /> Oui je suis un habitant de Neuvy-sur-Barangeon et j'en suis fier ! Venez passez une semaine dans notre ville et multipliez cela par 52 et vous saurez ce qu'on endure ici !! <br /> Alors certes oui il faut approvsionner les entreprises locales, mais pas au détrimant de la santé des riverains, faites-leur une déviation au pire, mais ne permettez plus à ces camions de traverser notre centre-ville, ON EN A MARRE A NEUVY !!!
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A
Andrée
25/11/2016 07:24
Et les entreprises de transports Vierzonnaises ( créatrice d'emplois) il faut les fermer? Pour ouvrir des petits commerces?? Qui seront livrés comment ? <br /> <br /> Oui trop de camions c'est une nuisance, mais le coût du transport est aussi lié au kilométrage.<br /> Donc si vous allez de Vierzon à Auxerre en passant par Neuvy c'est 140 km, en passant par Bourges c'est 189 km. Le coût sera immanquablement répercuté sur les marchandises ou alors on fait venir des transporteurs étrangers. <br /> Pour info en 2013 ( derniers chiffres) 6 entreprises de transports déposent le bilan toutes les heures<br /> Et personne n'en parle ...
Répondre
Q
QUENTIN
24/11/2016 13:40
Mais, qui livre le commerce local, des C15 ? Comment sont approvisionnés les entreprises ? Avec quoi les artisans circulent-ils ? Oui les camions sont des nuisances, mais plutôt que de les faire circuler sur les autoroutes pour traverser la France et enrichir les sociétés privées d'autoroute, ne serait-il pas mieux de mettre en place un ferroutage obligatoire pour les longues distances ?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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