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Vierzonitude

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Non, pas de bagnoles rue Joffre !

Publié par vierzonitude sur 21 Novembre 2016, 11:09am

La ville de Vierzon: Pas de bagnoles dans la rue Joffre

La ville de Vierzon: Pas de bagnoles dans la rue Joffre

C'est un aveu d'impuissance doublé d'une erreur : les bagnoles ne doivent pas revenir rue Joffre. Depuis le milieu des années 1980, la rue Joffre est piétonne. C'est la seule rue piétonne de ce...

https://www.change.org/p/la-ville-de-vierzon-pas-de-bagnoles-dans-la-rue-joffre

C'est un aveu d'impuissance doublé d'une erreur : les bagnoles ne doivent pas revenir rue Joffre. Depuis le milieu des années 1980, la rue Joffre est piétonne. C'est la seule rue piétonne de cette ville. Et la mairie veut la sacrifier au nom d'on ne sait quel constat. Parce qu'ailleurs, parait-il, les rues piétonnes c'est démodé. C'est surtout une solution de facilité, cela évite de réfléchir à la façon de rénover pour essayer d'y réimplanter une vie commerciale. Mais la mairie ne veut même pas essayer. Elle colle la bagnole dans cette rue, explique aux piétons qu'ils devront se débrouiller avec les voitures. C'est une énorme erreur. Il ne faut pas que cette rue se retrouve encore aux mains des voitures. D'abord parce qu'elle n'est pas configurée pour que piétons et voitures cohabitent. Ensuite c'est dire adieu à cette rue. Il y a peut-être longtemps que les élus ont rayé de cette rue de la carte mais ils n'essaient même pas de se battre pour le centre-ville. Alors, non, il ne faut pas que la rue Joffre finisse de crever sous les pots d'échappement. Cette idée est nocive à cette ville. A l'heure où certaines villes tentent de redonner de l'espace aux piétons, Vierzon marche à l'envers. Mais il y a longtemps qu'on marche sur la tête. Maintenant, on va se faire en plus rouler sur les pieds !

Non, pas de bagnoles rue Joffre !
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A
Andrée
21/11/2016 08:41
Excellente réponse de Cereus Maximus : eh oui, qu'en pensent les riverains ?
Répondre
C
Cereus Maximus
20/11/2016 15:41
Stop, la rue Joffre de Vierzon c'est une rue comme des centaines de milliers d'autres en France. Ni plus ni moins. En démocratie on se contente de demander aux riverains ce qu'il souhaitent en matière d'aménagement et on en examine la faisabilité en fonction des coûts et des incidences. Point. C'est limpide et il n'est aucunement besoin de se rouler dans des considérations ridicules comme des gorets dans leur bauge...
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M
Marre
20/11/2016 14:55
Donc , si on à bien compris ,les magasins du genre " But et compagnies", ne serviraient à rien de venir ouvrir une boutique tampon dans ce quartier, à moins d'être super costaud et débrouillard pour porter les meubles sur son dos ou avec un diable!!.<br /> <br /> Je pense que l'on va juste acheter l'emballage, si cela sera possible, car sinon, bonjour le mal de dos!!.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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