Le jeu démocratique est ainsi fait. Aux primaires de la droite, des gens de gauche ont voté pour éliminer Nicolas Sarkozy, à l'image de Mounire Lyam, l'attaché parlementaire du député-maire de Vierzon, nous apprend la presse locale. Grand bien leur fasse. Et l'inverse a pu être vrai aussi aux primaires de la gauche, en 2012, des gens de droite ont pu y voter. Seulement, il y a un hic. On se souvient qu'en 2012, justement, lors du duel Agnès Sainsoulier-Bigot-Nicolas Sansu, le désistement forcé de la candidate socialiste s'appuyait sur une logique singulière, émise par des responsables socialistes : il ne fallait pas que des voix de droite viennent gonfler les suffrages de la candidate socialiste à des fins de faire perdre le candidat communiste. Ce qui était une entorse à la démocrate élémentaire, puisque le désistement de la candidate socialiste a privé les électeurs du choix, ce qui en démocratie est essentiel. Voilà comment, quatre ans après, ce qui est valable pour les uns ne l'est pas pour les autres. C'est fascinant la politique, non ?