Décidément, les Vierzonnais ne posaient que des questions qui fâchent, à ces Assises de la citoyenneté. "Que pouvez-vous faire pour les fours à globe qui sont dans un état déplorable ?", rapporte la presse locale. "La question est récurrente, la réponse aussi. La Direction régional des affaires culturelles préconise la conservation des trois fours ce qui coûterait 500.000 euros. C'est impossible dans le contexte actuel", redit Franck Michoux", que cite la presse locale. Les fours à globe ce sont ces ruines visibles notamment quand on va sur le parking du cinéma. On se demande comment ils ne sont pas encore tombés ! En fait, la ville n'attend que ça qu'il tombe. Un bon coup de buldozer et hop, plus de fours à globe. En attendant, c'est trop cher pour les rénover. Qu'ils tombent !
Un peu d'histoire
A l'origine, l'usine Gaucher était une verrerie construite en 1860 pour Félix Richer. Elle fut transformée en 1881 en fabrique de porcelaine à trois fours. Cette fabrique était régie par une société en nom collectif : Besnard, Lachaise et Cie. En 1882, elle employait 180 personnes. Elle prit le nom de B.L. et Charonnat en 1900. Elle fut cédée en 1919 à une famille de banquiers, les Gaucher, qui l'exploita jusqu' en 1959. L'usine Gaucher couvrait une surface de 2700 m2. Elle comporte un ensemble de trois fours ronds à globe, à feu intermittent à flamme renversée, fonctionnant au charbon, qui datent vraisemblablement de la période de transformation de l'usine en porcelainerie. L'un des fours est détruit. Ils sont installés sous une charpente en fer exceptionnelle par son ancienneté. Le système, qui doit dater des années 1840-1850, a été conçu et fabriqué sur place. S'agit-il de la charpente de la verrerie ? Ce site est représentatif d' une activité importante de l'industrie vierzonnaise : la fabrication de la porcelaine. Il est aussi très caractéristique de l'implantation des sites industriels dans la ville au 19e siècle, enclavé dans le tissu urbain, situé entre la gare du chemin de fer et le canal. Il se trouve de plus très proche d'une autre usine de porcelaine, l'usine Blin, où est conservé un four de même type adapté pour fonctionner au gaz. Ces fours à globe sont d'un grand intérêt car ils sont représentatifs d'un système technique utilisé sur une longue période, jusqu'à la fin des années 1950, mais dont il ne reste que peu d' exemples. La présence sur un seul site des fours à globe fonctionnant au charbon et d'un four fonctionnant au gaz permet de montrer l'évolution des modes de production. Les bâtiments vétustes de l' usine Gaucher ont fait l'objet de permis de démolir en 1991 et le 21 avril 1998. D'un point de vue urbanistique, les deux usines de porcelaine Gaucher et Blin formaient avec les bâtiments de la Société Française un ensemble industriel particulièrement conséquent. La ville de Vierzon, propriétaire, souhaite réhabiliter le site des usines de porcelaine de la Croix Blanche. Elle a fait démolir les bâtiments vétustes des deux usines Blin et Gaucher pour ne conserver que les bâtiments abritant les fours et les fours eux-mêmes. Elle souhaite réaliser un aménagement paysager du site et pour ce faire a demandé des fonds européens.
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Les fours à globe de Vierzon transformés en pizzeria pour le futur bowling - Vierzonitude
"Des pizzas cuites au four... à globe". Le slogan est déjà trouvé. Le projet est simple : transformer les fours à globe en pizzéria. Pour l'instant, l'incertitude demeure : qui de la Sociét...