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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Faut-il enfin que nous soyons devenus des non-Vierzonnais pour fermer les yeux face au vide qui se creuse ?

Publié par vierzonitude sur 10 Décembre 2016, 19:04pm

Faut-il enfin que nous soyons devenus des non-Vierzonnais pour fermer les yeux face au vide qui se creuse ?

Que faut-il aux syndicats et aux élus de cette ville pour qu'ils se mobilisent pour les autres ?

Que faut-il aux syndicats et aux élus de cette ville pour qu'ils sortent de leur entre-soi, de leur petit confort revendicatif, de leur petite vision d'un monde où les intérêts à défendre dépendent de leurs propres intérêts électoraux et syndicaux ?

Que faut-il aux syndicats et aux élus de cette ville pour élargir leur champ de vision ?

Deux boulangeries qui ferment en octobre 2015 et deux autres qui ferment en octobre 2016, ce n'est pas assez. Des magasins qui baissent leurs rideaux en laissant derrière eux des salariés sur le carreau, ce n'est pas assez. L'emploi commerçant n'est pas assez noble pour les syndicats traditionnels qui, en dehors de leurs chapelles, sont incapables de défendre autre chose que leurs intérêts de classe. Les élus, eux, ne défendent rien, si ce n'est l'illusion d'un bilan fait de bitume et de béton suffisamment haut pour masquer ce qu'ils n'ont pas fait, ou fait mal.

Que faut-il à la conscience d'une ville pour qu'elle se réveille ?

Que faut-il aux citoyens pour qu'ils enjambent les politiques surfaites, les barons du mandat public et les larrons en foire d'empoigne, dont le regard n'est rivé que sur les échéances de leurs propres rendez-vous ? 

Que faut-il à des habitants d'une ville pour qu'ils arrachent d'eux-mêmes ce qu'il en reste, aux ruines de l'inaction imbécile et de la propagande honteuse ? 

Que faut-il à ce qui reste d'électeurs, dans cette ville, pour s'auto-suffire, s'auto-responsabiliser, s'auto-révolter sans attendre qu'un parti croupion, ou qu'un parti morpion, ou qu'un parti tout court, ne vienne hurler ses ordres entre les oeillères de ses militants ? 

Que faut-il pour construire une ville ?

Une poignée d'élus qui n'y met jamais les pieds, qui ne l'habitent pas pour certains ou des habitants qui ont le pavé collé aux semelles et qui savent mieux que quiconque ce qui est bon ou pas pour eux ? 

Que faut-il à cette ville pour qu'elle retrouve sa dignité ?

Des professionnels du mandat qui retiennent en otage l'avenir d'une cité ou de nobles amateurs des choses de la vie quotidienne qui font le fourmillement, certes de plus en plus épars, de cette ville attristée ?

Que faut-il pour renverser la table ?

Attendre l'autorisation d'une France insoumise perfusée par le système qu'elle dénonce mais dont elle se nourrit ? Ou prendre les mots pour mettre en joug les actes ?

Faut-il que nous soyons à ce point imbéciles, amorphes et dépendants pour ne pas comprendre que le salut ne viendra pas de ceux qui sont élus mais de ceux qui n'ont même pas la volonté de l'être un jour ?

Faut-il que nous attendions que la poussière recouvre la ville pour oser souffler dessus ou va-t-on commencer à faire le ménage dans les coins ?

Faut-il aux syndicats et aux élus, une marge brute d'intérêt personnel pour se mobiliser face à la fermeture d'une agence de téléphonie dès lors que depuis des mois, voire même des années, des pans entiers de ce qui composait Vierzon s'est dissous dans l'indifférence syndicale et politique ?

Faut-il que nous soyons stupides à ce point pour croire que l'intérêt général guide le sens des actions syndicales et politiques ?

Ou va-t-on enfin se résoudre à considérer que le seul intérêt qui vaille ce n'est pas celui que certains choisissent de défendre mais celui que nous défendrons car il nous concerne tous.

Faut-il enfin que nous soyons devenus des non-Vierzonnais pour fermer les yeux devant sa perte ?

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Q
Oui les syndicats que vous nommez "traditionnels" (pour quelle raison ?) défendent non pas leur "chapelle" mais les emplois qui les concernent, car il n'y a pas de syndicat sans syndiqués. Hors dans les TPE, et donc les commerces, si on est syndiqué c'est la porte ! Alors quand les commerçants verront d'un meilleur œil le syndicalisme, il y aura la défense de l'emploi, et donc du commerce.
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J
Je partage votre incompréhension et votre révolte quand l'abandon de notre ville par ses responsables ....c'est le règne du chacun pour soi.<br /> Et ceux qui vont le plus souffrir de ce abandonndes élus, ce sont les petites gens qui n'ont pas les moyens de partir ou même d'aller trouver à Bourges ou Romorantin les commerces qui ont disparus ici. Une municipalité de gauche écrasé son électorat potentiel qui est repris par l'extrême droite. Ils ont compris.
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