Cette ville ne serait-elle donc qu'un conglomérat de loisirs dans lequel tailler pour faire des économies ? La ville de Vierzon serait-elle donc dans une situation telle qu'aucune piste d'économies ne serait plus possible en dehors de supprimer des spectacles aux Estivales du Canal et de réduire la période du Noël à Vierzon ?
Ce sont les réponses très inspirées des élus à la délégation qui les a rencontrés, hier, dans le cadre de la manifestation organisée par la CGT contre la fermeture des serres et du refuge. Comme d'habitude, nos élus nous expliquent que l'Etat, ce pingre, baisse encore ses dotations aux collectivités locales. "On se demande comment faire en 2018", pour trouver, avec les moyens du bord, les 1,3 million d'euros qui manque à l'équilibre du budget vierzonnais.
Les solutions pour racler le fond ? Réduire le nombre de spectacles et le Noël à Vierzon... C'est une blague ? Cela signifie surtout que les budgets consacrés à ces postes-là sont faramineux. 100.000 euros TTC pour le Noël à Vierzon pour chaque édition... Des sommes aussi folles pour les Estivales du Canal pour lesquelles la ville de Vierzon veut ABSOLUMENT la gratuité au détriment, si l'on comprend bien, des services publics locaux.
N'y-a-t-il sérieusement pas d'autres pistes d'économie ? Personne, PERSONNE ne parle de ce scandale financier que représente les plus de 5 millions d'euros (au bas mot) versés à la Sem-Territoria ? Personne n'évoque ses gaspillages ciblés qui mis bout à bout, représentent des sommes colossales. Personne ne veut évoquer ces centaines de milliers d'euros de la ville dans la construction du bowling. Ou cette église achetée, rénovée, transformée en salle de gym et générant de nouveaux frais de fonctionnement. Sans oublier les investissements et les subventions pour le sport et quelques clubs.
Il n'est tout de même pas croyable que dans cette ville, il n'y a pas de pistes d'économie, en dehors de sucrer des services publics municipaux pour investir dans un groupement d'intérêt public destiné à salarier des médecins dès lors qu'on se demande si c'est vraiment la mission d'une ville de procéder ainsi ? Ne parlons pas de la communauté de communes et de ces investissements ruineux dans un centre routier, dans l'installation d 'un hôtel (alors que La mire à Méreau n'a pas demandé un euro d'argent public). Alors oui, il y a des choix politiques à faire. Et lundi après-midi, les manifestants ont montré qu'ils n'étaient pas d'accord avec ceux de la majorité. Et que l'argent public ne doit pas être confisqué par une poignée d'élus qui n'usent de la concertation que pour demander aux Vierzon s'ils préfèrent les serres municipales encore en activité ou une augmentation d'impôts.