"Puisque un certain nombre de crispations semblent se faire jour, outre les rencontres que nous avons avec les organisations syndicales et les agents de chaque service, peut-être faudra t-il en appeler plus directement aux Vierzonnais pour que le débat soit tranché en toute transparence sur l'alternative entre les conditions de la mise en place du service public et le niveau des impôts, car il n'y a pas trente-six solutions." La phrase du maire de Vierzon, en réponse aux syndicats qui refusent la suppression des serres municipales, cache-t-elle, dans ses plis, une inévitable augmentation prochaine des impôts ?
Depuis plusieurs mois, les élus vierzonnais habituent les contribuables à l'idée que les services publics de la ville ne pourront pas perdurer longtemps comme ça si les dotations d'Etat continuent à baisser pour les collectivités locales. Les élus se refusent aussi à augmenter les impôts, question de posture électorale, les élections législatives ne sont pas loin, pas question pour le député-maire de traîner ce genre de casseroles. Or, le combat syndical autour des serres municipales est le bienvenu. Quoi de plus sensible qu'un service municipal qu'on doit fermer pour faire des économies pour ne pas augmenter la charge fiscale des habitants ? Beau sacrifice mais vain. Du coup, le maire va poser la question qui fâche à son bon peuple : si vous voulez des services publics, nous allons être obligé d'augmenter les impôts ! Sinon, on ferme !
Les élus pourront se dédouaner facilement, que ce soit pour une fermeture ou pour un maintien entranant une hausse des impôts. On a bien compris que le budget de la ville de Vierzon est étranglé financièrement. Mais, à aucun moment, on entend les élus, bien sûr, revenir sur leurs propres choix politiques. La CGT qui compte dans ses rangs de nombreux communistes se gardent bien de remettre en cause certains choix^de la majorité communiste. Et la CFDT qui compte dans ses rangs de nombreux socialistes est timoré. On dénonce mais à minima quand même. Evidemment, remettre en cause la politique de la majorité sur ses investissements et ses choix, serait remettre en cause les choix des amis des syndicats.
Personne ne moufte, ni la CGT, ni la CFDT, ni les Socialistes, personne, sur la gabegie de la Sem Territoria, par exemple, qui aurait permis de faire des économies importantes. Rien non plus sur des choix hasardeux (l'achat de l'église), des investissements singuliers (bowling), la préférence de la ville à salarier des médecins plutôt que de garder les serres municipales.
En clair, les élus de la majorité refusent de balayer devant leur portes. Et les syndicats amis refusent de mettre les élus qui les cautionnent devant leurs responsabilités. Du coup, ce sont les contribuables qui vont trinquer. Les syndicats défendent ce qui est défendre. la ville va trancher. Et en faveur de qui, à votre avis ? L'augmentation des impôts, à Vierzon, est d'ores et déjà programmée. Il faut attendre le départ du maire, la réélection du député sortant (si elle a lieu), l'installation du nouveau maire qui fera semblant d'effacer le passif de l'ancien. Et voilà le travail. Les syndicats auront gagné. Les contribuables auront perdu. Et certains élus continueront de payer leurs impôts dans une commune voisine... Beaucoup moins cher qu'à Vierzon ! Cherchez l'erreur.
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