Les syndicats mettent la pression, en ce moment, sur l'avenir de leur hôpital. La CFDT Santé Sociaux Section du Centre Hospitalier de Vierzon a adressé une lettre ouverte au directeur.
"La section CFDT souhaite vous faire part de son mécontentement sur différents points survenus sur la période des fêtes de fin d’année.
Tout d’abord, nous pensons qu’il aurait été de bon ton de montrer votre soutien aux agents en poste pendant les fêtes. Ce geste nous paraissait important aux vues des nouvelles mesures budgétaires annoncées une semaine auparavant.
Les soignants qui étaient sur le terrain auraient surement apprécié en ces temps difficiles un soutien de la Direction. Une visite sur leur lieu de travail les soirs de réveillon n’aurait rien coûté à l’établissement.
De plus, les rares agents bénéficiant d’un repas de nuit, se sont vus attribuer des plateaux repas indécents et insipides, à la limite de la péremption !
N’atteignons nous pas la limite du mépris ?
Faut-il donc attendre nos vingt ans de carrière pour recevoir de la considération de la part de la Direction ?
La reconnaissance professionnelle a été à l’ordre du jour en décembre dernier, avec de nouvelles mesures prises par vos soins et que nous n’acceptons pas car nous considérons qu’elles n’ont pas fait l’objet de négociation digne de ce nom.
A notre sens, la reconnaissance professionnelle passe également par l’accompagnement des agents dans leurs difficultés. Qu’a fait la Direction lors des dernières agressions aux Urgences ? Une plainte a-t-elle était déposée par l’établissement ?
Nous voulons aussi vous faire part de notre lassitude sur le fait que vous agitez une fois de plus, en instance, la menace de la mise sous tutelle de l’établissement par l’ARS (Agence régionale de santé). D’une certaine façon, n’est-ce pas déjà le cas indirectement ?
Quant au versement de la prime de service, nous sommes toujours dans le flou le plus total ! Nous attendons rapidement une clarification sur ce sujet.
Les agents sont contraints de se plier à chacune de vos décisions, ils ont toujours collaboré dans l’intérêt de l’hôpital et du service public. C’est encore à eux de faire des sacrifices mais qu’avez-vous demandé aux médecins pour soutenir cet effort ?
N’y a-t’ il que l’ARS qui peut faire entrer de l’argent dans les caisses de l’hôpital ?
Qu’en est-il des efforts de productivité et de valorisation de l’activité demandée aux médecins que vous avez-vous-même dénoncé en instance? Pourquoi les résultats du DIM (département d'informations médicales) sont-ils toujours aussi opaques ?
Monsieur le Directeur, n’oubliez pas que votre personnel n’est pas un coût mais au contraire une richesse !"