Le Berrichon, une espèce en voie de disparition. Plus ça va, moins il y en a. Le Cher et l'Indre ont encore vu leur population fondre, 1.380 habitants de moins dans le Cher par rapport aux chiffres de l'an passé. Le Berry a perdu près de 11 200 habitants, en cinq ans, entre 2009 et 2014, souligne France Bleu Berry. C'est beaucoup pour un petit territoire comme le nôtre. Le Berrichon a la queue courte, vite, un conservatoire pour protéger l'espèce. Les Berrichonneries n'attirent personne. Le Cher devient un repoussoir, comme ses principales villes, Bourges, Saint-Amand, Vierzon. Malgré les politiques développées, le Cher est une passoire. Malgré la réalité que tentent de nous peindre nos indécrottables élus, le Cher se barre en sucettes. On nous vend du rêve mais quand il s'agit de prendre ses responsabilités, basta ! Le Berrichon fond comme la banquise. De tous les départements de la région Centre-Va-de-Loire, le Cher et l'Indre sont les deux seuls à perdre encore des habitants. Saint-Amand s'approche encore du seuil des 10.000 habitants. Vierzon s'approche de celle des 27.000, on passera bientôt le seuil pour une nouvelle punition démographique. Nos élus vont encore geindre, expliquer que les chiffres de l'Insee sont mauvais, qu'ils ne sont pas la réalité du terrain, qu'ils nuisent même à l'image des villes. N'empêche : "le Cher connaît la cinquième plus forte baisse parmi les départements français, derrière l’Indre (- 0,84 %), la Nièvre, la Haute-Marne et les Vosges", note le Berry républicain. Quel sursaut ? Quel espoir ? quel futur ? Cette grande question n'agitera même pas les cils de nos élus tous confondus. Et le Berrichon va disparaître, happé par le vide, par cette diagonale du vide qui va bouffer notre patois, notre accent ridicule et nos maigres traditions qui n'ont rien à voir avec la mer, ni la montagne. Il nous restera comme unique culture, les Bodin's et le souvenir des rebouteux, quelques vieux sorciers encore en activité et pas même une rue Patrick Raynal, le dernier Berlodiot en puissance, l'ultime Berrichon vierzonnais qui nous berce encore de ses histoires. Le reste n'est que palabres. patrick Raynal, reviens, le Berrichon est devenu fou !