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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Un blindé croisé avenue de la République

Publié par vierzonitude sur 12 Janvier 2017, 12:17pm

Un lecteur de Vierzonitude a croisé un blindé, ce jeudi matin, avenue de la République. Non, ce n'est pas à cause du candidat de la France insoumise... Enfin, c'est ce qu'on pense. En fait il s'agirait d'un char américain venu pour protéger les derniers commerces vierzonnais.

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L
Lol
12/01/2017 18:44
C'est le cadeau de départ, offert à Sansus de la part des Vierzonnais, ceci est le reflet de la valeur pécuniaire de cette ville ,que celui-ci nous laisse avant son départ, alors pourquoi dépenser plus pour lui faire autant plaisir!!.
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L
Lambert
12/01/2017 14:02
Sansu investit pour décimer la manif. de lundi concernant la fermeture du chenil ! Il ne fait pas confiance aux chars communo-soviétiques. En bon petit bourgeois politique, il préfère utiliser des chars capitalo-américains. Mais comme il a tout dépensé et bien au-delà admissible du tout, il est obligé de se rabattre sur de vieux engins rouillés datant du début de la guerre froide. Cette fois-ci, ce ne sera pas le printemps de Prague mais l'hiver de Vierzon. Ce retour aux sources va le faire fantasmer. Ah, que c'était bon le vieux temps ! Surtout qu'à l'époque il suffisait d'inviter l'ambassadeur russe à Vierzon et, hop, les votes repartaient communistes pour dix ans. C'était satisfaisant d'être réélu par tacite reconduction. C'était apaisant de recevoir autant et aussi facilement. Maintenant, il faut mouiller sa chemise et comme on n'a pas l'habitude de ce genre d'exercice, on se fait doubler et évincer par la droite et par la gauche, ce qui est parfaitement incongru. Et les Mélanchon et Macron, qu'est-ce qu'ils viennent l'emmerder sur ses terres seigneuriales pour annoncer qu'une autre voie est parfaitement possible et pour faire prendre conscience aux Vierzonnais qu'il est impératif maintenant de vivre avec son temps et non au siècle dernier, qu'il y a des candidats du passé et d'autres du présent et de l'avenir.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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