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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Même le député-maire de Vierzon n'est pas sûr de battre le Front national

Publié par vierzonitude sur 28 Février 2017, 14:38pm

Les élections présidentielles, à Vierzon et les législatives qui vont suivre, vont sans doute laisser des traces indélébiles. Le Front national, même si à Vierzon, possède l'encéphalogramme d'une limace, engrange sans bouger le petit doigt un électorat de plus en plus large. ET Vierzon, n'échappe pas au phénomène. La preuve, même le député-maire de Vierzon, reparti en campagne pour un second mandat, a compris qu'il fallait repartir à l'assaut de son électorat de sa circonscription, d'où se décision de la traverser en long, en large et en travers, à pied et en vélo. Dommage que la proximité ne se rappelle à nos élus qu'au moment où les électeurs doivent choisir...

France Bleu explique ainsi que le député-maire "espère mettre en échec le Front National, principale menace pour lui dans cette 2eme circonscription du Cher. Tout le challenge pour Nicolas Sansu sera d'être qualifié pour le 2eme tour de ces législatives. Il devra pour cela arriver parmi les deux premiers, devant ou derrière le candidat Front National , parti dont les élections régionales, en 2015, avait démontré l'ancrage dans le Cher." Rien n'est gagné. Le Front national a prospéré dans une ville trop sûre d'elle politiquement. Le Parti communiste n'a pas pu venir la tempête pensant que le vote ouvrier lui était acquis historiquement.

Or, l'enquête Cévipof réalisé avec Le Monde (réalisée auprès plus de 15.000 personnes) montre que "parmi les ouvriers certains d’aller voter (58 %), ils sont 44 % à exprimer un vote frontiste, 16 % à soutenir le candidat d’En marche !, 14 % le leader de La France insoumise et 12 % le récent vainqueur de la primaire socialiste." Et, pour l'instant, un candidat de la France insoumise doit se présenter face à Nicolas Sansu ! L'enquête note encore : "Au total, le vote de classe incarné par les ouvriers s’est entièrement éloigné des gauches puisque l’ensemble des candidats positionnés à gauche (Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Yannick Jadot) ne recueillent que 16 % du total du vote des ouvriers et 28 % du vote de ceux qui sont certains d’aller voter."

Et le vote des employés suit la même tendance : "Selon la même logique arithmétique, le vote des employés se répartit entre l’abstention (39 %), Mme Le Pen (21 %), M. Macron (13 %) et M. Hamon (8,5 %). Ici, on comprend mieux le désalignement d’un vote de classe tant les gauches ne parviennent plus à agréger le vote des classes populaires. Le phénomène n’est pas nouveau mais il s’amplifie : en 2002, 43 % des ouvriers et 39 % des employés votaient à gauche." 

Un autre fait vient renforcer le vote Front national : "La désertification rurale alimente le sentiment de relégation et d’abandon. Et, une étude de l’Ifop le démontre, dope le vote Front national". un article paru dans l'Opinion, en mars 2016, "fait apparaître pour la première fois un lien direct entre la disparition des services publics et des commerces, dans les communes de moins de 1 000 habitants, et le vote Front national." Or, la circonscription de Vierzon ne se résume pas seulement à Vierzon. Alors, si la "grande ville" de la circonscription a tous les défauts pour que le Front national y trouve à manger, que dire dans les communes autour de Vierzon ? Et que dire de la situation de Vierzon, ces derniers mois et ces dernières années, de ces doutes qui atteignent les électeurs les plus habitués à voter à gauche et notamment pour le candidat communiste. Que dire de cette lente et immuable dégradation de la qualité de vite à Vierzon. On a beau tenter de repeindre la réalité aux couleurs du pays des Bisounours, c'est toujours la réalité qui rattrape les suffrages universels.

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