Vierzon, capitale des barriques à pattes et des peloteurs de blondes ? En tout cas, les habitants de ce vaste archipel du goulot adore se graisser le toboggan et se basculer des godets jusqu'à en oublier les quatre points cardinaux ! Goudronnés comme une rue neuve, les bandeurs de zinc font fortiche, dans la second ville du Cher. Et la presse locale, dans son édition du samedi 8 avril, celle de la fusion des quatre Vierzon, ou plutôt, de la bibine en fusion, s'en fait l'écho jusqu'à plus soif. Trois accidents de comptoir en peu de temps, ce n'est plus une collision mais un carambolage !
Même les voyageurs de la SNCF qui descendent à Vierzon en ont ras la bonde, c'est à croire que les caresseurs de bouteilles se passent le mot. Ils arrivent même à faire arrêter un train à Vierzon alors que l'arrêt n'est pas prévu ! Ils devraient y avoir plus, ça éviterait aux usagers vierzonnais de la SNCF de rédiger des pétitions pour des arrêts à Vierzon supprimés ! Bon, celui-ci était ivre et violent, quand les abrutis chopinent, c'est rare qu'ils deviennent intelligents ! L'inverse n'est pas vrai...
Autre cas avec des ressemblances frappantes : ce chopineur sans limite balance un pied de barrière dans la vitre du guichet. A la palpation, les forces de l'ordre trouvent sur ce bois-sans-soif un couteau de boucher, très utile à la gare. Voilà le genre de gueule à jus qu'il ne faut pas croiser dans une rue sombre. Vierzon tutoie un peu trop facilement le goulot...
Le dernier qui a rhabillé les mariés sans compter les couches de vêtements picole comme un sourd sur la voie publique, ce qui est interdit. La police municipale intercepte ce vibrant hommage à la réputation d'une ville et comme il est rond comme une queue de pelle, il outrage les policiers et tente de se sauver. C'est quand même dingue, une ville qui a connu tant de bistrots, finir comme un vaste abreuvoir, sans la noblesse des lieux, avouez que c'est triste. Bien sûr, els Bisounours s'empresseront de faire remarquer "qu'ailleurs c'est pareil" et "qu'ici ce n'est pas pire qu'ailleurs". N'empêche qua dans la presse locale du samedi 8 avril, sur cinq faits divers, quatre sont de Vierzon... Avouez que ça s'arrose !