Quand est-ce qu'on arrête de se f.... de notre g.... ? Mais qui donc écrit ce frénétique scénario des présidentielles, histoire de ne pas baisser la garde, histoire que, ni les médias, ni les électeurs ne s'ennuient ? Les grands prophètes politologues qui lisent l'avenir des résultats dans une boule de cristal, les blablateurs infatigables qui nous gavent de "si" et ne répondent à aucune question, et surtout, les instituts de sondage qui nous enfument depuis des décennies et que l'on écoute comme s'il s'agissait d'une voix surnaturelle venue d'en haut. Cette campagne est devenue mercantile.
On ne nous vend pas des idées, ni des programmes, ni une société meilleure, non, on nous vend des craintes, des peurs, des scénarios, des êtes indigents qui nous répètent vouloir un monde meilleur pour nous alors qu'ils veulent la place pour eux, ces êtes avec du peuple plein la bouche et de l'argent plein les poches ont, comme tous les cinq ans désormais, une pointe de tendresse pour celles et ceux qui vont voter pour eux, sans se préoccuper de celles te ceux qui ne voteront pas du tout.
Après Fillon, le danger de droite bouffé par ses affaires, nous avons eu Macron, le jeune loup au sourire Ultra-Brite qui accuserait, selon les tireurs de ficelle de l'opinion, un coup de mou, alors rattrapé par Mélenchon qui ne veut pas être président. Là-dessus, l'ombre de Le Pen place sur le deuxième tour sans que personne n'essaie de lui faire mordre la poussière au premier, et voilà comment, on s'invective dans la presse, on s'engueule sur les plateaux de télé et on emmerde le citoyen avec des suppositions qui nourrissent des émissions déjà périmés le soir même parce qu'un autre sondage est paru.
Fillon en tête, on le casse; Macron en tête on le casse; Mélenchon en tête on le casse; Le Pen en tête...De toute façon elle y sera, à quoi bon la casser ! C'est assez frappant de constater que cette campagne des présidentielles est un bourr-mou sans précédent, sans tenir compte des erreurs du passé, sans tenir compte de cette masse silencieuse qui conchie un système entretenu par les mêmes. Aucun des politiques qui se présentent n'est neuf, chacun fait partie du système qu'il dénonce pour faire croire qu'il est proche du peuple.
Mais c'est quoi le peuple ? Ce troupeau de moutons prêts à voter des marchands de salades ou des militants aveugles, sourds et muets qui voteraient pour une chèvre si on le baptisait du nom de leur chouchou ! Ah, il va être joli le premier tour, farci de ces manipulations. Si les Français veulent vraiment le pouvoir, qu'ils ne le cèdent alors à personne, qu'ils le gardent et qu'ils distribuent les coups de pied au cul salvateur. Seulement, voilà, le peuple a la trouille et il est plus facile de confier son sort à quelqu'un d'autre, au moins, on s'en lave les mains !