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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le département du Cher place le F.N en tête

Publié par vierzonitude sur 23 Avril 2017, 22:32pm

Le département du Cher place le F.N en tête

Quelles vont être les réponses des politiques du Cher devant le score du Front national ? Quelles vont être leurs mots, leurs paroles, leurs remèdes, si ce n'est, comme toujours, se féliciter de ce qui n'est pas arrivé. Emmanuel Macron arrive second et Jean-Luc Mélenchon troisième. Le socialiste Hamon n'est que sixième et les socialistes du Cher vont nous faire leur numéro de funambule, incapables de comprendre qu'ils sont désormais impuissants, relégués très loin derrière le F.N et la France insoumise. A Vierzon, les élections présidentielles se traduisent par un renforcement du P.C, une faible augmentation de Mélenchon eu égard aux efforts du député-maire pour se faire réélire. Enfin, des efforts en dehors de Vierzon...

Le Cher est donc Front national. Il fallait s'y attendre. Qui a tenté, dans ce département, de sculpter les esprits à autre chose qu'une évidence cynique : la présence du F.N au second tour. Dans le Cher, Les Républicains sont out et les socialistes dans les choux. Pourtant, les prétentions des uns et des autres sont toujours aussi fortes. Il serait peut-être temps de changer de logiciel. Car demain, après-demain, aux législatives, les mêmes vont nous faire croire qu'ils sont les plus à même de gagner, et pire, les mieux placés pour diriger, mais diriger quoi ? Qui prendra enfin la mesure de la détresse de ce département qui n'a pas d'autre alternative de croire en l'onction du Front national ? Les mêmes qui s'agitent, les mêmes qui remuent, et les mêmes qui perdent le peu de crédit qui leur reste. Il serait temps de convoquer l'humilité et le mea culpa. Non, le Cher ne va pas bien, et pas capillarité, les villes non plus. Mais qui le comprend et qui veut lutter contre ? 

Marine Le Pen : 41.753 voix (24,17 %)
Emmanuel Macron : 38.105 voix (22,06 %)
Jean-Luc Mélenchon : 33.703 voix (19,51 %)
François Fillon : 32.928 voix (19,07 %)
Nicolas Dupont-Aignan : 9.551 voix (5,53 %)
Benoît Hamon : 9.157 voix (5,30 %)
Philippe Poutou  : 2.106 voix (1,22 %)
Jean Lassalle : 1.925 voix (1,11 %)
Nathalie Arthaud : 1.630 voix (0,94 %)
François Asselineau : 1.616 voix (0,94 %)
Jacques Cheminade : 345 voix (0,20 %)

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V
vierzon toujours
04/05/2017 21:21
En réponse à "un autre": QI de bulots vous êtes qui pour juger, vous leur avez fait passer des test? Et le Nord de la France ? et l'Est? Et on en parle de Paris où je vis, capitale de l'arrogance?
Répondre
V
vierzon toujours
04/05/2017 21:18
bonjour à tous, née à Vierzon, comme beaucoup j'ai dû déménager pour trouver un emploi. Mais j'aime cette ville et le Cher, je trouve triste que le fn ait réussi à percer. D'origine maghrébine, j'ai eu vraiment la chance de ne connaitre le racisme qu'adulte, et en dehors de la région. Alors ce changement de comportement, cette disparition des valeurs intrinsèque à la de la devise républicaine<br /> c'est désespérant. En tout cas, sympa ce blog, je reviendrai, enfin quelqu'un qui ne laisse pas Vierzon aux oubliettes! super idée merci pour ce blog
Répondre
N
n'en faisons pas trop
24/04/2017 10:08
le fn gagne dans tout le nord, l'est , quatre departements sur cinq de region centre, dans le sud est.. bref, le cher n'est pas à mettre en rouge... c'est une évolution nationale... malheureusement, il vaut mieux vivre en indre et loire
Répondre
U
un autre
24/04/2017 00:08
Département, minable aussi, QI de bulots.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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