La droite est dans les choux, les socialistes ont échoué contre un iceberg, les Insoumis sont soumis à leur défaite, les autres candidats n'ont pas décollé, mais, derrière tous ces politiciens, il y a bien des hommes et des femmes, des Républicains lucides, des démocrates convaincus, des élus responsables dans lesquels habitent des citoyens éclairés. On ne peut pas croire que ces politiciens, ces militants, sympathisants, ces élus des villes et des champs, des petites et des grands communes, des agglomérations et des communautés de communes, n'ont pas, en eux, cette aversion profonde du Front national.
On ne peut pas croire qu'ils font passer, au premier plan, leurs calculs électoraux, leur petite chapelle personnelle, leur envie de ne surtout pas déplaire à tel ou tel électorat pour leur réélection incertaine. On ne peut pas croire que le politicien devance l'humain lumineux qui ne peut que s'éteindre devant les desseins du Front national.
Alors, à Vierzon du moins, n'est-il pas possible que les politiciens et politiciennes, effacent leurs étiquettes et fassent reluire, devant les 10.000 électeurs qui n'ont pas voté Le Pen, à Vierzon, leur humanisme, leur envie que l'on sait légitime, de ne pas voir le Front national arriver au pouvoir. N'est-il pas possible qu'il se mobilisent, au-delà de leur parti, contre leur parti même, afin de battre campagne contre le Front national. On ne peut pas croire, qu'à Vierzon, on laisse le Front national arriver en tête, parce que personne, comme ce ne fut déjà pas le cas au premier tour, n'a pas voulu combattre le Front national pied à pied.
C'est impossible que dans cette ville, on laisse les intérêts politiciens dominer, à l'heure où le F.N est une menace, où son populisme a déjà farci la tête d'électeurs qui croient que, demain, Le Pen va raser gratis, fermer les frontières, remplir les poches de chacun, virer les étrangers que le Front confond avec des Français d'origine étrangère, ramener le franc sans conséquence sur notre économie.
On ne pas croire que les maires-adjoints, conseillers municipaux, conseillers communautaires, conseillers départementaux de Vierzon se drapent dans le silence, par nécessité politicienne et refusent, en tant qu'être humain, de convaincre chacun et chacune, de la dangerosité du Front national. C'est leur devoir d'élu. Et un manquement grave à l'esprit de la démocratie dont ils se réclament, s'ils s'avéraient qu'ils restaient chez eux, sans rien dire.