Vierzon a voté Nicolas Sansu, le député sortant et toujours maire de la ville, à 53% contre 47% à Nadia Essayan. Mais le poids des électeurs vierzonnais en faveur du député-maire n'a pas suffi à rattraper son retard de voix dans la circonscription. Nadia Essayan, la nouvelle députée, est arrivée en tête de onze bureaux de vote, à Vierzon, sur vingt-sept. Mais surtout, elle a particulièrement tenu la distance par rapport au premier tour. Seulement 420 voix d'écart dimanche dernier entre Nicolas Sansu et Nadia Essayan. Ce dimanche, l'histoire se répète, l'écart n'est que de 438 voix, la même proportion qu'au second tour des municipales de 2014 entre les deux mêmes candidats.
Mais surtout, si Nicolas Sansu a réussi à glaner 1162 voix supplémentaires par rapport au premier tour des législatives, Nadia Essayan en a gagné 1148 de son côté, contenant ainsi l'écart de voix. Le territoire du Parti communiste se rétrécit encore un peu plus. Aux dernières élections régionales, le P.C perd son vice-président de la Région, François Dumon, remplacé par Martine Raimbault du Front national. La liste Front de gauche menée par le député-maire de Vierzon n'avait pas obtenu 5% des voix. Ce dimanche, c'est la députation qui échappe au Parti communiste dont l'électorat s'érode, avec une abstention record lors des deux tours des élections législatives. La preuve aussi que depuis les élections de 2014, l'opposition a su maintenir un rapport de force à Vierzon. Payant : puisque la chèfe de file de l'opposition vierzonnaise vient d'être élue députée.