Fini le temps des certitudes. C'était en décembre dernier : Nicolas Sansu, maire de Vierzon et alors député sortant, annonce sa candidature pour un second mandat. Il lâche en route :
"après neuf ans de mandat (NDLR : de maire), je considère que c'est bien de renouveler."
Sous entendu, tchao les citoyens. Nous avions même eu droit, dans la même interview, à cette confidence, sur ses éventuels successeurs :
"il y a des quadras communistes adjoints tout à fait susceptibles de prendre ma suite".
Six mois et une défaite plus tard aux législatives, virage à 180°. Plus question de partir, déclare, le désormais maire de Vierzon à temps plein, à la presse locale. Le maire, aurait, parait-il "un certain nombre de choses" à finir. Voire même à commencer, il serait temps au bout de neuf ans.
Mais, le secret de son non-départ est ailleurs :
"il n'est pas question de mettre l'équilibre municipale en difficulté."
De quelle équilibre municipale parle-t-il ? Le rapport P.C/P.S ? Le rapport P.C/P.C ? Voilà bien une énigmatique phrase. D'autant qu'un peu plus loin, on lit aussi :
"on va voir comment relancer la vie municipale."
Est-ce à dire que cette vie municipale est aujourd'hui inexistante ? Dans un sens, les Vierzonnais s'en sont aperçus. Même si d'importants travaux ont actuellement lieu en centre-ville (démolition de l'îlot Brunet-Rollinat), on sent bien un flottement dans la gestion du quotidien de Vierzon.
La vérité est encore ailleurs : le maire ne parvient pas à se trouver un successeur car, selon la presse locale, Karine Chêne, maire-adjointe aux associations ne veut pas. Fabien Bernagout, maire adjoint aux sports préfère parler du bilan des législatives. Franck Michoux, maire adjoint à l'urbanisme fait savoir qu'il n'a pas été officiellement invité à devenir maire. François Dumon, président de la communauté de communes, estime n'avoir pas réfléchi à cela.
Sans compter que la section vierzonnaise du Parti communiste n'apprécie pas les choix proposés. Car à Vierzon, on ne soumet pas le vote du maire aux élus mais au bon vouloir de la section du Parti communiste. Voilà qui en dit long sur les pratiques d'une certaine forme de démocratie locale...