Quelque chose ne tourne pas au pays de la boule et de la quille vierzonnaises. Le bowling, en redressement judiciaire sur décision du tribunal de commerce de Bourges, fera parler de lui, encore ce jeudi soir, au conseil communautaire. On apprend ainsi, dans la presse locale, de la bouche de l'opposition municipale, qu'effectivement, le bowling a été réalisé sans étude de marché pour savoir si un tel équipement avait une chance d'être rentable à Vierzon.
"C'est ce qu'on indiqué les gestionnaires du bowling lors de leur rencontre avec Nadia Essayan (NDLR : chef de file de l'opposition et candidate aux législatives sous l'étiquette En Marche !) quand ils notent que le prix d'une partie de bowling est trop élevé pour de nombreux Vierzonnais." Voilà une déclaration qui éclaire un peu plus cet empressement à débloquer plus de trois millions d'euros d'argent public (presque 3,5) pour une activité de loisir qui n'est pas sûre d'être rentable...
On se demande ce que répondront les tenants de la communauté de communes qui ont fait passer les anti-bowling (dans le site de la Société-Française) comme les derniers des derniers. Vierzonitude a toujours soutenu que si des promoteurs voulaient créer un bowling à Vierzon, ils en assumaient la charge en construisant le local adéquat. Sachant que les contraintes architecturales ont forcément augmenté le coût des travaux, c'est ce que déclarait du moins la communauté de communes lors de l'inauguration il y a moins de deux ans...
On peut donc légitimement s'interroger sur le bien-fondé de l'engagement de tels fonds publics sans filet... On se questionne alors sur la pertinence d'un centre routier dont on n'a pas vu la couleur de la moindre étude, un récapitulatif des flux de poids-lourds, leur nombre, leur fréquence, leurs désirs etc. On engage donc de l'argent public à pleines brouettes pour ds activités, historie de créer des activités sans s'assurer derrière leur pérennité. Mais après tout, ce n'est plus l'affaire des élus mais des gestionnaires des équipements...