On sent que le maire de Vierzon est revenu aux affaires municipales à plein temps : le voilà qu'il ne donne à ces concitoyens qu'un maigre choix de société, le sien. Soit plus d'impôt, soit moins de services. En dehors de ces deux occurrences, circulez, y'a rien à voir. Difficile, désormais, à partir de Vierzon, d'imaginer une société nouvelle que l'on conseille aux autres de la trine du palais Bourbon. Aux Français, on propose une société progressiste. Aux Vierzonnais, une vision rétrécie de la fonction municipale qui consiste à soit, encaisser plis d'impôts, soit supprimer des services. Evidemment, la première solution dépend de la seconde. Surtout si l'on considère le nombre de Vierzonnais qui payent des impôts pour avoir des services. Quels services à supprimer ? Les serres municipales ? Le refuge canon ? Le service municipal de l'eau ?
De tout temps, les impôts vierzonnais ont déjà plafonné très haut ce qui incitent les Vierzonnais à quitter la ville pour une petite commune en périphérie tout en utilisant les infrastructures de Vierzon payés par une partie de ceux qui y habitent. On ne voit pas dans la réflexion municipale, une autre question d'importance : élargir le périmètre de la communauté de communes en enjambant l'entre-soi et en ne voyant pour horizon que l'intérêt public. Il est affligeant de constater que Méreau, si imbriquée dans Vierzon comme peut l(être Saint-Doulchard dans Bourges, ne fasse pas partie de la même communauté de communes. Il y a un véritable travail à faire mais nos politiques s'y refusent. Posez leur la question de savoir pourquoi.

Vierzon, c'est donc la simple opération "plus" d'impôts ou "moins" de services. mais plus d'impôts pour faire quoi ? Acheter des immeubles comm l'ancienne Poste dont l'achat n'était pas prévu (à moins que le bâtiment en soit revendu plus tard ?) Acheter comme le fait la SemVie des murs de restaurant ? Ou comme la ville une église ? La moitié du centre-ville pour le détruire ? A quoi ont servi les plus de sept millions d'euros versés par la ville à la Sem-Terrirotia ? Pour quels résultats ? Il ne suffit pas de décréter les questions que l'on va poser aux Vierzonnais, encore faut-il accepter d'élargir le débat.
Quel avenir pour Vierzon ? Quels travaux dans les cinq à dix ans qui viennent ? Quelles perspectives de développement économique en dehors d'un parking à camions et d'un nouvel hôtel ? Quel avenir pour les Vierzonnais ? Est-on capable de penser Vierzon à cinq, dix, quinze ans ? Ou va-t-on continuer les petits pas hasardeux comme cela semble être le cas avec l'aménagement de l'îlot Brunet-Rollinat ? Va-t-on faire de la politique de proximité ou se contenter d'éviter la politique du pire en attendant 2020 ?