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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzonitude interroge les candidats : pour Nicolas Sansu, il nous faut revaloriser le travail et rétablir une vraie justice fiscale

Publié par vierzonitude sur 1 Juin 2017, 19:00pm

Vierzonitude a adressé ce questionnaire à toutes les candidates et à tous les candidats de la seconde circonscription du Cher. Nicolas Sansu, député sortant, candidat du Parti communiste et de la France insoumise, y a répondu.

Vierzonitude interroge les candidats : pour Nicolas Sansu, il nous faut revaloriser le travail et rétablir une vraie justice fiscale

Quel est le sens politique de votre candidature ? Je veux non seulement continuer à faire avancer notre territoire, mais aussi contribuer à la vraie alternative de progrès économique et social dont notre pays a tant besoin. Je crois qu'il nous faut tourner la page de ces politiques libérales qui ont toutes échoué depuis 30 ans à résoudre les grands problèmes de notre pays. Ce n'est pas en les amplifiant comme le propose M. Macron qu'on s'en sortira. L'argent existe comme le montrent les 100 milliards d'euros de dividendes que les actionnaires des grands groupes se sont versés l'an dernier, sans parler des placements juteux dans les paradis fiscaux. Il nous faut revaloriser le travail, réussir la transition énergétique et rétablir une vraie justice fiscale capable de donner à l'action publique de se développer et aux services publics les moyens de fonctionner et de se redéployer dans nos villes et nos campagnes. Liberté, Égalité, Fraternité, je suis profondément attaché à faire vivre les valeurs de notre République.

Pensez-vous qu'un député doit défendre sa circonscription ou être pleinement l'élu du peuple à l'Assemblée nationale ? Être député, c'est à la fois être représentant d'un territoire et législateur. Quand on travaille en commission ou dans l'hémicycle, on ne traite pas de sujets hors-sol ou purement théoriques. Il s'agit de trouver des solutions concrètes à des problèmes que nos concitoyens vivent au quotidien. C'est en étant actif sur ces deux fronts, comme je me suis efforcé de l'être pendant mon premier mandat, qu'on assoie sa crédibilité et qu'on peut saisir toutes les opportunités pour sa terre d'élection. Quand j'interviens en séance sur le budget des collectivités locales, c'est à partir de mon expérience de terrain autant que pour le bien de toutes les collectivités et donc en définitive celui de la Nation.

Pensez-vous que le non-cumul des mandats est une bonne chose ? La loi votée sous le gouvernement Jospin pour limiter le cumul des mandats à deux mandats un national et dans un exécutif local me semblait équilibrée. Le nouveau texte va un peu plus loin mais reste encore à limiter le cumul dans le temps. Je ne pense toutefois pas que cela sera suffisant à la nécessaire revalorisation du rôle du parlement dans des institutions où celui du Président de la République est beaucoup trop prépondérant. Le non-cumul des mandats dans le temps me semblerait aussi une bonne chose.


De quelle façon pensez-vous être utile au pays d'abord, à la circonscription ensuite ? En ferraillant contre la diminution des dotations de l’État, j'ai par exemple mis l'accent sur la baisse que cela allait entraîner sur l'investissement des collectivités en général et par ricochet sur l'activité et l'emploi dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. C'est en réponse à cela que le gouvernement a créé le Fonds Spécial d'Investissement Public Local qui a permis de financer une grande partie de l'opération Brunet-Rollinat et de lancer notre programme d'isolation thermique de nos écoles. Obtenir un IRM pour l'hôpital de Vierzon c'était aussi agir pour la santé publique dans le Cher comme dans les départements alentours.


En cas de majorité présidentielle à l'Assemblée Nationale quelle place prendrez-vous ? De quelle façon comptez-vous travailler ? Je travaillerais comme je l'ai toujours fait, soutenant ce que je jugerai bon et combattant ce qui me paraîtra néfaste à nos concitoyen. Je serai particulièrement attentif à préserver notre modèle social. Je n'ai jamais été ni béni-oui-oui de personne, ni opposant systématique. Le Premier Ministre Édouard Philippe que je connais très bien pour avoir réussi avec lui la plate-forme multimodale du Vieux-domine, vous dirait sans doute lui-même que je suis un pragmatique.


Sur quels sujets pensez-vous être Macron-compatible ? Je souhaite comme lui qu'on avance sur la moralisation de la vie publique et quand je le vois discuter ces derniers jours avec M. Trump comme avec M. Poutine, je crois que cela va dans le bon sens.


Sur quels sujets pensez-vous être Macron-incompatible ? J'ai toujours été partisan du dialogue républicain qui est la base du débat parlementaire. J'attends de voir le véritable contenu des projets de lois qui nous serons proposés. J'espère par exemple que le statut protecteur du salarié dans l'entreprise sera malgré tout préservé et que la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales qui coûtent entre 60 et 80 milliards par an à l’État, sera accentuée. Je suis également très attaché à tout ce qui peut empêcher les délocalisations d'entreprises et la concurrence déloyale qu'elles subissent. En revanche, je crois que toute nouvelle ponction sur les collectivités locales serait dommageable pour les services public et sur l'emploi public.


Quels sujets vous tiennent particulièrement à cœur et que vous allez développer pendant cette campagne ? La campagne est déjà bien entamée. Et vous avez pu constater que le développement économique du triangle Vierzon-Bourges-Saint-Florent, comme le maintien des acquis sociaux à l'échelle de notre pays sont au cœur de mes préoccupations.


Et quels sujets importants à vos yeux n'ont pas été suffisamment évoqués lors des présidentielles ? Beaucoup de sujets auraient mérité d'être approfondis : la transition énergétique qui n'a été qu'effleurée, l'agriculture raisonnée qu'il faut mettre en place pour réussir les défis alimentaires du 21ème siècle, la place des personnes âgées et en situation de handicap dans notre société, etc... La question de l'Europe a été traitée de manière trop caricaturale en particulier lors du débat du deuxième tour où il n'était question que de continuer les politiques ultralibérales ou d'en sortir avec pertes et fracas. Ce sujet important mérite un tout autre traitement, un traitement intelligent, car nous avons besoin de développer l'Europe sociale, l'harmonisation fiscale et des mécanismes capables de combattre le dumping économique dont profitent les grands groupes industriels et financiers.


Croyez-vous encore aux partis politiques ? Et Pourquoi ? Depuis la Révolution Française et dans toutes les assemblées du monde, les citoyens et les élus se regroupent par sensibilités pour faire avancer les idées qu'ils ont en commun. Je ne crois pas qu'il existe d'autres moyens de le faire, même s'il existe de nombreuses formes d'organisation politiques : mouvements, fédérations, partis, etc. Cela ne m'empêche pas de penser qu'il faut encourager des formes plus larges et plus directes de réflexion et d'expression entre les citoyens et les élus.


La gauche et la droite représentent-ils encore quelque chose en 2017 ? A-t-on vraiment besoin de se situer politiquement et pourquoi ? Il est vrai que les changements de majorités ne se sont pas traduits depuis 30 ans par des inflexions majeures, surtout en matière économique. C'est en fait le seul modèle économique qui prévaut et qui produit les mêmes effets : enrichissement vertigineux des uns, pendant que précarité, bas salaires et chômage sont le lot commun de l'immense majorité de la population. La différence entre la gauche et la droite s'est alors vue dans le domaine sociétal. Pour autant, il existe d'autres courants de pensée économique qui prônent d'autres solutions que celle qui prédomine. La gauche c'est le progrès social, la juste répartition des richesses et des charges de la société, la lutte contre les discriminations, la résolution des conflits par le dialogue plutôt que par les armes, etc. Comme beaucoup de mes concitoyens, je crois profondément en ces valeurs qui sont toujours d'actualité.


Que vous évoque la circonscription de Vierzon ? Ce sont toutes ces communes sur le territoire desquelles vivent plus de cent mille personnes. C'est le territoire que j'ai toujours défendu dans le cadre des mandats que j'ai accomplis.  


Que représente pour vous la charge d'un(e) député(e) ? C'est beaucoup de travail, mais aussi de rencontres très enrichissantes et de combats à tous les niveaux pour faire avancer les dossiers personnels des gens ou ceux de nos communes. Le sentiment du devoir accompli vaut bien tous les efforts consentis !


Si vous êtes élu(e), serez-vous transparent(e) sur votre indemnité de frais de représentation de mandat (IRFM) ? Je suis pour la transparence de l'utilisation de cette indemnité qui doit être exclusivement liée à l'exercice du mandat de député, chaque dépense devant être expressément justifiée. Je voterai donc toute mesure qui ira dans ce sens.


Êtes-vous favorable au maintien de la réserve parlementaire ? La réserve parlementaire sert depuis les années soixante-dix, au financement de projets que les communes ou les associations ne pourraient pas financer seules. En publiant la liste des projets retenus et des communes ou associations bénéficiaires dès juin 2013, je l'ai rendue totalement transparente. Qu'elle passe ou non par l'intermédiaire des députés, la seule chose qui m'importe, c'est de maintenir cette source de financement aux projets des collectivités et des associations.


Quelle réforme, selon vous, doit être engagée au lendemain des législatives ? Il est urgent de réformer en profondeur l'ensemble de notre fiscalité car elle est trop complexe, pas assez redistributive, peu efficace économiquement et surtout profondément injuste. Il faut cesser de faire porter sur les fruits du travail, l'essentiel de l'effort fiscal dans notre pays.

Enfin, la façon d'être député en 2017, vous convient-elle ou pas ? Et si non que faut-il améliorer ? Le vrai problème dans notre pays, c'est la prédominance de l'exécutif (président et gouvernement) sur le parlement. Les députés n'ont pas assez le pouvoir de faire les lois et de contrôler l'action du gouvernement. C'est la raison pour laquelle je suis pour une 6ème République, très proche de celle que prône Jean-Luc Mélenchon.

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V
Pour monsieur Sansu notre fiscalité n’est pas assez redistributive ça laisse pantois alors que le projet Brunnet/Rolinnat n’est financé qu’à hauteur de 7% par la ville les 93% restants étant pris dans la poche de l’Etat de la région et du département
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M
C'est tout simplement creux, banal et réchauffé. Aucune originalité pour nous motiver. Nous le dégageons pour quelqu'un d'autre.
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C
devrait avoir honte de tout ce qu'il a fait...
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