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Vierzonitude

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Bourges organise des états généraux du commerce et Vierzon, rien !

Publié par vierzonitude sur 24 Juillet 2017, 19:54pm

Bourges lance l'initiative avec ses premiers états généraux du commerce au mois d'octobre, apprend-on dans la presse locale. Enfin. On se dit qu'à trente kilomètres de distance, la ville de Vierzon aurait pu aussi prendre une telle initiative vu l'urgence de sa situation commerciale. Vierzonitude avait proposé de créer des Assises du commerce, et avec plus de sept millions d'euros d'argent public jetés par les fenêtres pour une maison des projets qui a même fermé ses portes, aucune action n'a été prise dans ce sens. Le commerce n'intéresse pas la ville de Vierzon contrairement aux buldozers qui rasent des pans entiers de quartier en faisant croire que tous les problèmes s'arrangeront dans un nuage de poussière.

"Pour ce faire, fin juin, sept cents questionnaires ont été distribués aux commerçants du centre-ville mais aussi des boulevards, des rues Édouard-Vaillant, Barbès, Jean-Baffier et de la halle Saint-Bonnet. Ce questionnaire demande notamment comment l'offre commerciale est perçue, si des retombées du centre commercial Avaricum ont été relevées, si l'offre de stationnement est suffisante, si une démarche de commerce en ligne a été mise en route", explique la presse locale. Vierzon aurait dû être à l'initiative de ces états généraux du commerce, sa situation catastrophique l'oblige, mais une fois de plus, le commerce est laissé à l'abandon.

"Les thématiques seront élaborées en fonction des demandes exprimées par les commerçants, c'est pourquoi il est important qu'ils s'expriment », avance le premier adjoint", explique encore la presse locale. A croire qu'à Vierzon, il n'y a plus de problème depuis que l'immeuble des ex-Nouvelles-Galeries est tombé. Rappelons que le commerce de l'avenue de la République n'est pas plus à l'abri que les autres rues. Un commerce de vêtements a mis la clef sous la porte sans que cette fermeture n'émeuve personne. De nombreux commerces cherchent des repreneurs pour cause de retraite. 

Ces états généraux du commerce devraient être tenus à Vierzon pour mettre à plat les atouts, les difficultés, savoir où l'on va, ce que l'on fait de certaines rues, de quoi les Vierzonnais ont besoin. Mais en évitant de parler d'un problème, on croit aussi qu'il n'existe pas.

Consultation - La ville de Bourges interroge ses commerçants

Consultation - La ville de Bourges interroge ses commerçants

"La ville est à l'initiative de ces états généraux, mais il nous faut un état des lieux de la part des commerçants ", indique Philippe Mercier, premier adjoint au maire en charge notamment du...

http://www.leberry.fr/bourges/economie/commerce-artisanat/2017/07/24/la-ville-de-bourges-interroge-ses-commercants_12495029.html

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Commenter cet article
J
Jag
25/07/2017 19:56
Il n'y a plus assez de commerces pour faire des assises, mais une belote au dernier café du coin ...c'est envisageable !
Répondre
V
visiteur
25/07/2017 15:31
Pourquoi faire pareil qu’ailleurs on est ici à Vierzon on n’est pas à Bourges ;-)
Répondre
A
Andrée
25/07/2017 07:05
Compte tenu des surfaces commerciales que Bourges est en train de créer , des états généraux du commerces semblent obligatoires.<br /> Pour info le maire de Bourges a voté pour la construction du Lidl au Prado.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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