Sur un site qui braille qu'à Vierzon, on n'est pas des "brel"es, un Vierzonnais depuis peu, vante les charmes de notre bonne ville, il faut bien que quelqu'un le fasse. On peut lire, entre autre vertu de notre terroir, ceci : "on pourrait mettre en avant les cours ridiculement bas de l’immobilier et la possibilité d’accéder à une splendide maison type art-déco pour une bouchée de pain". C'est vrai que l'attrait de l'immobilier à bon marché a de quoi attirer des investisseurs qui, de leur capitale, abandonnent avec talent les biens qu'ils ont achetés, surtout si ce sont des pas-de-porte commerciaux. Avec ce même talent, ils achètent des immeubles pour quatre cacahuètes afin de les louer mais pas pour une poignée de cerises. Puis il y a les néo-Vierzonnais qui trouvent ici, une propriété avec jardin pour le prix d'une chambre de bonne à Paris. C'est vrai qu'on pourrait attirer de nouveaux habitants avec le prix bas de l'immobilier mais il y a un travers.
Dans toute transaction, il y a ceux qui vendent et ceux qui achètent, les premiers tendent à en tirer le plus fort bénéfice, les seconds veulent faire des affaires. Alors, le prix bas de l'immobilier est-il une bonne affaire pour la ville ? Est-ce qu'à Vierzon, acheter un bien moins cher qu'à Saint-Amand et presque deux fois moins cher qu'à Bourges, est une bonne chose ? Oui pour les acheteurs mais les vendeurs, eux, se rongent les sangs pou pouvoir récupérer au moins la mise qu'ils ont empruntée.
L'immobilier, à Vierzon, a beaucoup baissé, ce n'est d'ailleurs pas le seul fait de la ville, mais de la conjoncture, de la situation vierzonnaise aussi, de tout un tas de critères dont la ville elle même ne peut pas être étrangère. Alors, oui, on peut trouver des biens pour une bouchée de pain quand on arrive à les vendre... De là à faire du bénéfice avec, il y en a sûrement qui y parviennent, d'autres non.
Alors, faire de Vierzon l'Eldorado de bonne affaire immobilière est la dernière chose à faire. Surtout, avec les taux d'imposition pratiqués par la ville depuis des décennies et les services qui en suivent pas toujours. D'autant que Vierzon reste Vierzon et si les néo-Vierzonnais, époustouflés par l'affaire qu'ils viennent de faire, conquis par les méandres du Cher et de l'Yèvre, hypnotisés par la verdure et tous les côtés positifs que procurent une ville de province à la campagne, on peut facilement oublier les travers qu'on reproche à Vierzonitude de trop mettre en avant. C'est assez risible d'ailleurs que certains souhaitent, à coups de gomme, effacer non pas une rumeur, ou une idée reçue, mais une réalité.
Souhaitons que les néo-Vierzonnais qui ont acheté une bouchée de pain une maison dans un quartiercalme à Vierzon, auront, au moment de le revendre les mêmes sueurs froides de celles et ceux, qui, aujourd'hui, aimeraient vendre leur maison sans au moins, ce qui est légitime, perdre de l'argent. Alors, en gagner...