Si on ne s'interroge plus sur la santé mentale de certains Vierzonnais qui se baladent avec des couteaux, font cramer leur armoire dans une cheminée en plein mois de juillet, sérieusement attaqué par l'alcool, ou se balade en tenue d'Adam dans les rues, en revanche, on aurait pu penser que les jeunes Vierzonnais puissent remonter un peu le niveau. C'est vrai, ils sont au lycée, ils ont eu leurs bacs, s'apprêtent à suivre des études supérieures. Mais non. Aussi crétins que leurs aînés. La presse locale nous rapporte, dans ses colonnes, la série des exploits d'une bande de bacheliers heureux d'avoir décroché leurs diplômes. Jusque là, pas de soucis. Pas de soucis, non plus, quand il s'agit de fêter l'événement. Ce fut le cas mais la fête a dégénéré. Et pas qu'un peu.
Certains ont fait les marioles en buvant comme des trous, ils ont été hospitalisés. Des neurones marinés à l'alcool fort, ça rend guère intelligent. La preuve. Les amis des amis en état d'alcoolémie avancé n'ont rien trouvé de mieux que de manquer de respect au personnel hospitalier qui soignait leurs copains. Sympa les Vierzonnais qui n'ont certainement pas lu les récentes agressions dont ont été victimes les personnels de l'hôpital, à plusieurs reprises, depuis le début de l'année. Si les jeunes Vierzonnais deviennent pire que certains de leurs aînés, il y a en effet du souci à se faire.
Quant aux bagarres, il semble que l'esplanade de la Société Française soit désormais le théâtre de ce genre de jeux de rôles où l'on se tape sur la tronche en toutes occasions. Les oui-ouistes nous diront qu'il faut que jeunesse se passe et que c'est pareil ailleurs, il n'y a pas qu'à Vierzon. Sauf que dans une ville où la crétinerie conduit systématiquement à la rubrique des faits divers et vérole, avec une régularité métronomique, le quotidien des autres Vierzonnais, ruinant avec délectation, la réputation d'une ville qui aspire pourtant au calme, on va bien trouver un moyen de dire que c'est la faute à ceux qui en parlent, pas à ceux qui sont à l'origine de ce genre de travers...
Certes, l'alcool et la folie qui va avec, n'est pas spécifique à Vierzon mais il faut se rendre à l'évidence, on a quand même salement l'impression que c'est ancrer. Alors, on peut boire, se marrer, on peut se rendre malade même si ça fait plaisir, on peut se rouler par terre, on peut prendre du plaisir à se mettre à l'envers, là-dessus, aucun problème, cela ne regarde que ceux qui tirent sur la corde. Mais, l'alcool à haute dose rend c... et quand on s'en prend aux autres, surtout à du personnel hospitaliser, il y a des coups de pied au derrière qui se perdent. Il y a, malheureusement, un profil de société dur lequel on ne miserait pas un kopeck sur son avenir. Mises bout à bout, toutes ces choses plus ou moins graves et qui échouent sur l'estran des faits divers, ça fait beaucoup pour une seule ville.