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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Vierzon était au coeur d'un reportage sur le commerce chez Thierry Ardisson

Publié par vierzonitude sur 1 Octobre 2017, 21:01pm

Vierzon était au coeur d'un reportage et d'un débat, sur la chaîne C8, dans l'émission de Thierry Ardisson, Les Terriens du dimanche. L'équipe est venue tourner à Vierzon, mardi, avec pour guide... Vierzonitude ! Le reportage était destiné à illustrer la désertification commerciale dans les villes moyennes. Et Vierzon souffre de ce problème. Objectivement, Natacha Polony qui a présenté le sujet et animé le débat a expliqué que Vierzon était une jolie ville, avec encore un peu d'industrie et surtout que ce problème de désertification était terrible, et surtout pas assez au coeur des débats. On ne peut à Vierzonitude qu'être d'accord avec elle...

Le tournage du reportage a duré plusieurs heures pour quelques minutes à l'écran. Dommage que les commerçants interrogés n'aient pas pu être diffusés : Jacques Bernard, le pâtissier, qui a défendu la thématique du problème de la reprise de commerce comme le sien alors qu'il part en retraite; Pascale, la patronne d'Au fil de la mode qui expliquait, face à la caméra, qu'elle survivait tellement la désertification de la rue Joffre minait son propre commerce ; Nicolas Lesage, opticien, vice-président de l'Office du commerce et de l'artisanat de Vierzon qui expliquait, que pour la première fois, une enquête montrait la corrélation entre l'insécurité, cause des problèmes du commerce vierzonnais.

Il est plus que temps que ce problème du commerce, à Vierzon notamment, soit au coeur d'un réflexion qui va au-delà de l'organisation de la foire à Machin et du déballage à Truc. Il est temps de considérer la désertification commerciale comme la conséquence de plusieurs choses : logement, pouvoir d'achat, extension malsaine du commerce de périphérie, mais aussi environnement. Il est étonnant de créer à coups de millions d'euros des conditions pour accueillir des entreprises alors que rien n'est fait pour créer des conditions favorables au commerce vierzonnais.

Il est temps d'arrêter cette spirale du déclin qui emporte avec elle, la réputation de la ville, son image, crée son insécurité, trouble les habitants, en empêche certains de fréquenter le centre-ville. Il est temps de sortir de l'ombre certaines zones laissées dans l'obscurité. Une ville c'est un tout. On espère que ceux qui ont raté le reportage pourront le revoir en replay.

 

C8 - Salut les terriens

C8 - Salut les terriens

Salut les Terriens animé par Thierry Ardisson.

http://www.c8.fr/c8-divertissement/pid7526-ms-salut-les-terriens.html

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J
J
02/10/2017 15:03
Il faut voir la grimace d'Ardisson quand il prononce Vierzon ....voilà l'image de notre ville..<br /> Cela résume assez bien notre situation...merci messieurs les maires de Vierzon, on vous a élu et on a eu pour notre bulletin !!
Répondre
L
Le concombre masqué
02/10/2017 07:10
Reportage qui ne peut que faire changer les choses...positifs pour tous.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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