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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Original : bientôt une distribution de cerveaux à Vierzon avant une collecte de pieds au cul !

Publié par vierzonitude sur 13 Janvier 2018, 12:43pm

Photo Fabrice Mandereau, groupe Vierzon libre sur facebook

Photo Fabrice Mandereau, groupe Vierzon libre sur facebook

Presque chaque jour, la groupe Vierzon libre nous narre les péripéties des conteneurs enterrés de la place du Marché au Blé et du Tunnel-Château. Chaque jour ou presque, des personnes, d'apparence normale, tente de faire entrer des objets ronds dans des trous carrés, ou faire entrer des encombrants qui n'entrent pas dans les conteneurs enterrés  car ce n'est pas leur job ! Du coup, les abords des conteneurs ressemblent à ceux de la déchetterie quand une armée de dégueulasses décrètent que la déchetterie, même fermée, doit quand même recevoir les déchets !

Chaque jour, des tas d'ordures, d'encombrants, empoisonnent la ville sans compter les poubelles qui restent sur les trottoirs toute la semaine. Du coup, Vierzonitude lance une opération originale : une distribution de cerveaux pour celles et ceux qui ne comprennent rien, et croyez moi, il y a en a un paquet. Alors si vous avec un cerveau qui traîne, même la moitié d'un ça suffira, faites en don à celles et ceux qui n'en ont pas, à ceux qui ne comprennent pas qu'on ne jette pas tout par terre, qu'on ne met pas les papiers à côté des poubelles, qu'on ne sort pas ces détritus en dehors des jours de ramassage des monstres (sur rendez-vous, le jeudi). Aidez nous pour que cette ville ne soit pas l'otage qui ceux qui la souillent. A moins qu'un bon coup de pied au cul...

Original : bientôt une distribution de cerveaux à Vierzon avant une collecte de pieds au cul !
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R
Raslebol
13/01/2018 14:46
Je crois que là, les gros dégueulasse ne peuvent pas être très loin du point de dépôt et doivent faire cela, le soir dès la tombée de la nuit pour ne pas se faire piéger!!<br /> Implanter un cerveau à ces gens là ne sert à rien, seule une grosse prune et une mise en garde si cela se reproduit de nouveau , feront que ces mêmes personnes deviendront les gardiens "surveillants" de la propreté ,pour ne pas avoir de gros problèmes judiciaires à l'avenir, à causes d'eux ou bien des autres.C'est dommage, mais à force de prendre cela à la légère, ils récolteront les fruits de leurs bêtises en impliquant des sanctions plus sévères à tous!!.<br /> Nous voyons cela aujourd'hui , pour la prévention routière(80kms/h) et dans biens d'autres domaines.Mais quelle France que nous vivons aujourd'hui, pour voir autant de faignants et d'égoistes !!.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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