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Vierzonitude

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Des cheminots en marche contre la réforme accueillis à Vierzon

Publié par vierzonitude sur 1 Mai 2018, 19:50pm

Les cheminots ariegeois qui marchent contre la réforme du président Emmanuel Macron se sont arrêtés à Vierzon et ils ont été reçus à la gare de Vierzon notamment par la CGT. 

Photos CGT de Vierzon
Photos CGT de Vierzon
Photos CGT de Vierzon
Photos CGT de Vierzon
Photos CGT de Vierzon

Photos CGT de Vierzon

CGT Cheminots Vierzon

CGT Cheminots Vierzon

Arrivée de nos marcheurs Ariégeois en gare de Vierzon. Demain départ pour Salbris.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1687761741332115&id=858536777587953

"Refusant la réforme de la SNCF, trois cheminots ont entamé une marche de plus de 700 km vers l’Élysée" lit on dans la Nouvelle République. "Ce week-end, ils ont fait escale dans l’Indre.On les appelle de plus en plus « les marcheurs ». Mais ils n’ont pas leur carte d’adhérent à La République en marche. Il n’y a vraiment aucune association à faire avec le parti politique", lit-on dans la Nouvelle République de l'Indre."
 

"C’est même tout le contraire : trois cheminots de l’Ariège se sont mis en tête de marcher, tous les jours pendant un mois, de leur région jusqu’au palais de l’Élysée, en créant le mouvement Marche ou grève.
Les trois cheminots se sont arrêté, samedi, à Argenton-sur-Creuse, pour leur premier des trois check-points dans l’Indre. Hier, c’est Châteauroux qui les a accueillis, avant Issoudun, aujourd’hui. A chaque fois, les marcheurs sont hébergés par des soutiens « qui viennent de tous horizons ». Demain, direction Vierzon, à six étapes seulement du palais de l’Élysée, et d’un repos bien mérité."

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https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/ils-marchent-a-contresens-du-president-macron

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F
Fifi Loulou
30/04/2018 18:03
Ah tiens, j'espère qu'ils ont posé des RTT que ces ptits branleurs ne seront pas payés pour les journées d'absences.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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