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Vierzonitude

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Hôpital : Force ouvrière s'adresse à la population vierzonnaise

Publié par vierzonitude sur 1 Juin 2018, 13:06pm

Hôpital : Force ouvrière s'adresse à la population vierzonnaise

Le syndicat Force ouvrière du centre hospitalier de Vierzon a décidé de s’adresser à la population. Rappelons qu'une délégation de l'hôpital vierzonnaisa été reçue le 30 mai à l’Agence régionale de santé du Centre Val de Loire par la directrice Mme Bouygard, avec des représentants du personnel mais aussi le maire de Vierzon et les représentants du corps médical.

"FO s’interroge : quel le problème à Vierzon ? Financier ? Médical ?

    1 Financier : situation connue, dénoncée expliquée depuis des années sur un déficit structurel engendré par des investissements autofinancés par le CH Vierzon.
Les chiffres sont clairs, la fermeture de services (tels que la maternité) ne solutionnerait pas et accentuerait ce déficit.


    2 Médical : il faut recruter ! Comment des praticiens pourraient faire le choix de s’installer à Vierzon sans garantie de maintien des activités ? Pour FO la réponse est simple : Mme Bouygard, directrice de l’ARS, vous devez vous prononcer et garantir le maintien de tous les secteurs d’activités et permettre de poursuivre la politique de recrutement déjà bien engagée."

 

Le syndicat poursuit : "Plus que jamais, compte tenu de la situation catastrophique du centre hospitalier référent Jacques Cœur, aujourd’hui dans l’incapacité de répondre à toutes ses missions. Cette situation insidieuse et progressive connue de tous depuis de longues années ; conséquence d’une politique de gestion et de management désastreuse : faut-il rappeler que les équipes paramédicales et les syndicats alertent déjà depuis plusieurs mois ?

Les hôpitaux de Vierzon et St Amand restent donc les seuls capables d’assurer la sécurité de la population au travers de leur service de SMUR mais aussi de l’afflux des patients au service des urgences."

Pour F.O, "Il est indéniable que malgré les mesures d’urgence annoncées (déploiement de la réserve sanitaire) pour pallier temporairement au manque de praticiens, le CH Jacques Cœur ne sortira pas de cette crise de façon pérenne avant plusieurs mois. Le syndicat FO demande expressément que les moyens humains et matériel soient déployés sur les établissements de St Amand et Vierzon et que par conséquent que les effectifs des services d’urgences soient réévalués dans les plus brefs délais.

Mais aussi :
 

L’effacement du déficit structurel du CH Vierzon, la modernisation de son bloc opératoire, le maintien de tous les services, l’annulation de la suppression programmée des 25.5 ETP afin de permettre l’élaboration d’un vrai projet d’établissement."

 

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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