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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le pont de tous les combats vierzonnais, de Case en 1994 à l'hôpital en 2018

Publié par vierzonitude sur 17 Juin 2018, 09:34am

Le pont de tous les combats vierzonnais, de Case en 1994 à l'hôpital en 2018

On ne va pas faire de la psychologie de comptoir, mais avouez que, mise côte à côte, les deux photos ont une similitude. En 1994, une grande manifestation mobilise les Vierzonnais pour le soutien des Casistes dont l'usine va fermer.

Certains observateurs estiment que la manifestation, en faveur des derniers 250 salariés de l'entreprise, n'a eu d'égale que les manif de 1968. On se souvient de cette image, les manifestants sous la pluie qui défilent sur le pont Molière, le pont de tous les combats vierzonnais.

Vingt-quatre ans plus tard, la même image, pour une autre cause : celle de l'hôpital de Vierzon qui, ce samedi 16 juin au matin, a rassemblé plus de deux mille personnes, une mobilisation importante pour Vierzon. Et cette image, du pont Molière où défilent les Vierzonnais et les agents hospitaliers. Deux combats à presque un demi-siècle d'intervalle. On connait la fin de l'histoire de Case, elle était écrite depuis longtemps. Le baroud d'honneur aura duré des semaines, avec des rebondissements inattendus. Certains y ont pensé, ce samedi matin, en abordant le pont.

Les deux combats ont des similitudes. Le premier, celui des Case, conserver l'usine et les emplois. Le second, les hospitaliers, conserver la maternité, le bloc opératoire, les services de l'hôpital et donc aussi les emplois mais aussi la qualité de soins. Il en aura vu ce pont. D'abord pont de bois,

puis devenu pont de pierre, il est aussi bombardé pendant la guerre.

Il est reconstruit comme on le connait maintenant. Le pont Molière qui mène à la rue Molière. Voilà pour l'histoire. 

Retour vers le futur : revivez les manifs contre la fermeture de Case ! - Vierzonitude

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C'est une sacrée histoire que celle-ci. Mars 1994 : Case Poclain annonce la fermeture du site de Vierzon et le licenciement des 250 derniers salariés. S'en suivent des manifestations monstres qi ...

http://www.vierzonitude.fr/2017/04/retour-vers-le-futur-revivez-les-manifs-contre-la-fermeture-de-case.html

Huit ans que le pont Molière attend ses travaux... - Vierzonitude

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Le pont Molière est souffreteux. Ses garde-corps ne tiennent plus qu'à un fil, ils représentent même un danger, selon un rapport daté de février 2010. "A cela vient s'ajouter l'obsolescence d...

http://www.vierzonitude.fr/2018/01/huit-ans-que-le-pont-moliere-attend-ses-travaux.html

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S
SIMON
17/06/2018 09:01
hormis le facteur " emplois" il y a une différence de taille : Case était une entreprise privée a but lucratif alors que l'hôpital est un établissement public destiné a soigner et soulager les vierzonnais; les raisonnements financiers qui déterminent les décisions ne sont pas de la même nature .
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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