Philippe Brée, médecin généraliste à Vierzon, a souhaité réagir à l'interview de la députée Nadia Essayan : "Mme Essayan a défilé pour la marche blanche de Bourges, mais se défile pour celle de Vierzon. À Vierzon, dit-elle , "il n'y aurait pas le même état d'esprit", pourtant la souffrance des soignants est la même.
Suit un panégyrique de Mme Essayan sur ses capacités de type DRH (NDLR : direction des ressources humaines) pour embaucher des médecins libanais. Le directeur n'aurait pas prêté attention à sa demande de partenariat avec les médecins libanais, dit elle, demande dont le directeur n'a pas, semble-t-il, souvenir...
Elle demande de bien accueillir les nouveaux salariés et de les retenir. Merci donc pour les supposées peu de compétences d'accueil des cadres des services hospitaliers de Vierzon. Pour le projet médical, la Novlangue apparaît : "optimiser, se remettre en cause", se serrer la ceinture quoi !
Puis arrive une basse attaque politicienne sur le nouveau centre de santé (une nouvelle recrue est cependant arrivée lundi). Dont acte pour les dettes d'investissement. Mais dans ce cas, que Mme Essayan commence la négociation financière avec l'ARS (Agence régionale de santé). Et pour finir une attaque sur la grève et un syndicat "qui ne respecterait pas la République ". Les attaques contre les syndicats et les corps intermédiaires sont à la mode. Cela me met vraiment toujours mal à l'aise.
Dommage que notre députée ne soutienne pas davantage notre hôpital, et notamment n'affirme pas clairement la nécessité de garder entière la maternité et de rénover le bloc opératoire, on y gagnerait en cohérence.
En tout cas la lutte de l'hôpital est gagnable si tous les personnels et les habitants de Vierzon tirent dans le même sens pour un hôpital moderne et digne d'un bassin de 60.000 personnes ! "