Pourquoi attendre les fermetures de commerces en difficulté et pourquoi ne pas les aider avant qu'ils ne ferment, comme c'est le cas de la Maison de la presse. de Vierzon ?
Sans "soviétiser" le commerce, comment expliquer que, justement, Action coeur de ville ne permette pas d'intervenir en amont ? Comment expliquer qu'en 2014, sous l'autorité d'une concession d'aménagement, la ville a pu vider la rue Joffre quand, quatre ans plus tard, il s'agit de la repeupler toujours avec l'argent du contribuable, alors si le contribuable avait son mot à dire...
Comment expliquer que l'on bâtisse, dans des villes, des politiques sociales, économiques, sportives, de santé mais que l'on refuse de construire des politiques commerciales cohérentes en rapport avec l'urbanisme notamment, le développement durable, la qualité de vie ?
Comment expliquer que nos élus nous disent privilégier le centre-ville quand ils construisent leurs propres services publics (c'est comme ça qu'on peut considérer le centre de santé...) en périphérie ? Comment expliquer que des motions en faveur du chemin de fer, de la santé soient votées à deux mains en conseil municipal et rien pour le commerce local ?
Des questions comme celle-ci, il y en a beaucoup d'autres. C'est l'affaire des politiques, des citoyens, de la façon dont on appréhende une ville, de la façon dont on la construit et on la rénove. Personne ne peut mettre en doute la volonté de créer, à Vierzon, des activités économiques, génératrices d'emplois, dont de clients potentiels pour les commerces. mais comment admettre une telle différence entre certains investissements et l'absence totale d'autres.
L'îlot Brunet-Rollinat ne sera pas la solution à tous les problèmes. Pourquoi l'avenue de la République et le quartier piéton ne font pas partie du projet de renouvellement urbain ? Pourquoi ces quartiers-là, essentiels au centre-ville, restent-ils en l'état ? Il ne s'agit pas d'espérer que Vierzon retrouve ces commerces comme dans les années 1980 (quoique l'utopie vierzonnaise pousse ses citoyens à imaginer le re-creusement du canal...) mais faire en sorte que les commerces, comme les entreprises, puissent être aidés d'une façon ou d'une autre.
Et ne pas oublier, ce qui l'est trop souvent, qu'un commerce est aussi une entreprise avec des salariés. Combien d'emplois perdus derrière les vitrines de Vierzon, jamais pris en compte. Quatre vont disparaître le 21 juillet au soir, en plein centre-ville. Et hormis la députée, aucune réaction politique pour au moins compatir. C'eut été un service public, il y a longtemps que les communiqués auraient fleuri. Mais voilà, il y a des priorités dans les revendications.