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" C'est notre café à nous " : quand le McDo remplace le troquet du coin
Dans nombre de petites villes françaises, le McDo, symbole de la malbouffe, est pourtant le bienvenu car il maintient un peu de vie sociale.
La vache ! Comment un papier dans Le Monde vous mâche votre dimanche soir, déjà en lambeaux à l'idée d'être lundi le lendemain, en vous expliquant que le Mac Donald's du coin a pris la place et le rôle social du café du coin. Bordel ! Le choc. 200.000 cafés en 1960, 32.000 aujourd'hui. Une poignée à Vierzon...

Et là, Le Monde vous dit que, pour des jeunes gens, le Mac Do, "c'est notre café à nous", un jus noir dans un gobelet en carton servi sur des relents de frites. il est où le patron derrière le comptoir ? Et la dame-patronnesse au caractère trempé ? Et le flipper ou le baby-foot ?

C'est quoi cette éducation qui confond un fast-food avec un bistrot, un putain de troquet de centre-ville avec une usine à hamburgers de périphérie ? Il est où le rêve là-dedans ? la chaleur, la convivialité, les nanas à la voix rauque et les mecs qui sont au bar comme chez eux ?
Remarquez, à force de que les bistrots ferment, comme à Vierzon, on se retrouve à boire un jus de chaussette chez Pat'à Pain. Vous voyez le tableau ! Nourrie sous le pis bistrotier, à Vierzon boit des cafés dans des chaînes de restauration rapide parce que les bistrots ferment les uns après les autres. Vous êtes déjà allés boire un café chez Toquenelle, dans la galerie marchande d'Hyper U ? Vous trouvez que ça ressemble au Paris-Bar de la famille Dallois ? Ou au National avant que des pizzas remplacent des demis ? Mais bon sang, on a quoi devant les yeux, des peaux de saucissons ?
Comment peut-on laisser faire une telle démolition de la vie sociale ? On ne peut pas dire que Mac Do remplace le café du village ou du centre-ville. C'est impossible. Dans une ville comme Vierzon qui a connu l'Ane qui renifle (à Méreau), le Goujon qui tête, le café des Arts, le Coup de sifflet et le Torchon sale, lire dans un quotidien de référence que Mac Do prend la place du troquet du coin, c'est un coup à se saouler la gueule pour ne plus savoir lire !
Mais réveillons-nous. Rouvrons des cafés et des cabarets, éduquons nos mouflets au plus près de la vraie vie, montrons leur ce qu'est un vrai bar qui se respecte, organisons des cours dans les PMU, rouvrons les bistrots de lycéens, collons-y des baby-foot et des flippers, mais de grâce, éloignons les futurs citoyens de l'idée qu'ils se font des Mac Do. Des Mac Do en bistrots !

Et les politiques ? Au lieu de penser à se faire réélire sans arrêt, mais qu'ils interviennent. Le bistrot doit faire partie du patrimoine mondial de l'Unesco. A Vierzon, il faut en faire un sanctuaire, un parc protégé avec visites scolaires obligatoires. Allez, les vieux, agitez vos souvenirs, dites leur à vos enfants, petits-enfants ce qu'est un vrai troquet, le Pénalty rue des Ponts, l'Express pas loin, la Renaissance à Villages, et d'autres, merveilleux. Mac Do qui remplace le café du village, non mais oh, quoi, réveillez-vous les zombies. On a du boulot là.