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Vierzonitude

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Création d'un café associatif, seconde réunion le 7 décembre

Publié par vierzonitude sur 7 Décembre 2018, 07:01am

Création d'un café associatif, seconde réunion le 7 décembre

En vue de la création a Vierzon d’un café associatif culturel, populaire et festif, il se tiendra une seconde réunion d’information, vendredi 7 décembre  à  19 heures à l'Auberge de Jeunesse,place Francois Mitterrand à Vierzon.
 

Ce projet associatif et citoyen, complémentaire de lieux culturels et de cafés existants souhaite répondre à un besoin grandissant des Vierzonnaises et Vierzonnais.  

Les Vierzonnais ont envie comme dans d'autres communes similaires en France de se retrouver, d'échanger, d'apprendre, de jouer, de découvrir des artistes, de faire la fête... dans  un espace convivial ouvert certains soirs en semaine et le weekend, à l'occasion d'ateliers thématiques, de soirées musicales (Concert , DJ ..) et théâtrales, de débats divers, d'animations jeux ...

Cette second réunion sera l'occasion de repréciser l'objectif de ce type de lieu et doit déboucher sur la création  de groupes de travail afin de mieux définir et mettre en place les différents moyens nécessaires à la création d'un café associatif culturel, populaire et festif à Vierzon !
 

Contact Info : nath41@gmail; 06 72 07 27 73

 

Les histoires sont liquides et donc toujours horizontales. Les héros, il y en a, flottent entre l'addiction de remplir les verres et celle de les vider. Remplir, c'est toujours une aventure. Certains croient à un geste non prémédité, un geste naturel, sans constance, ni étoffe. C'est faux. Remplir, c'est avant tout doser, et l'expérience donne le volume nécessaire à l'acte. Il n'y a pas seulement de l'application, il y a de l'implication, de la justesse à atteindre le bord sans le dépasser, à friser l'incident domestique, à commettre la goutte qui le long du chenal, s'écraserait sur le bois comme une vulgaire marée.

Remplir, admet l'abnégation de la servitude. C'est un pouvoir comme celui d'allumer la lumière ou d'abaisser un pont. Un pouvoir sans domination, un respect plutôt. Le client est chez lui sans y être : il ne se sert pas, il attend qu'on le serve. Remplir son verre, c'est l'admettre au pays, l'intégrer au village, le souder au bistrot, l'imprégner de chaleur, le fondre au groupe. Ici, un duo est un groupe. A trois, c'est une commune. A quatre un pays. L'ordre des ordres s'acquiert dans les liquidités, de verres en verres. Remplir, c'est attirer le regard, générer le spectacle, être sur la corde raide, soumis aux aléas des vents internes qui font riper les gestes et des courants externes qui provoquent l'incident, juste pour rire.

Remplir oblige une maîtrise dédiée aux secrets évidents que chacun sait en lui mais que personne ne souffle. Les histoires ne débordent pas. Elles se contiennent et se multiplient. S'égarent au profit d'un entrant, visage frais, paroles vives. Des mains se frottent comme deux silex cherchant le feu. Le coude atteint le bois tandis que la bouteille embrasse le verre. N'y-a-t-il pas de la magie plus douce que la contrainte des éléments qui se fiancent ? La pellicule du temps imprime l'air des derniers sels d'argent que les battements numériques ne terraseront jamais. Tout change. Tout devient plus juste. Plus complexe. Sauf remplir.

Rien ne remplacera jamais le geste de remplir, le regard rivé sur les points synthétiques de cette géométrie. Le souffle légèrement retenu. La fièvre accrochée au mat, tendant la voile écrue du moment à venir. Il y a le verre, bien sûr, mais aussi la chope, et la tasse. Les tables se remplissent aussi d'une autre fiction liquide. Le comptoir se remplit. L'air se remplit aussi et le dedans se remplit quand l'extérieur se vide. Les vases communiquants ont cet insondable technique : tout prend la place de tout, l'un de l'autre, le volet de la porte, l'été de l'hiver. Les regards se remplissent. Les bras se remplissent. Chaque fois, le geste entend le grincement de la première fois. Le silence s'écrase au fond du verre. Doucement, le niveau monte, s'étale, prend sa place et se positionne. Tout cette architecture s'élabore dans un instant, plus rapide qu'on ne le pense. Il fait doux sous cette pluie de degrés, de vin mal fagoté, d'habitude sensible. Il fait doux dans cette parenthèse que la lumière réchauffe de quelques photons solaires. Lorsque ce sera prêt, j'arrêterai d'écrire. Ah voilà qu'elle me tend mon verre au bout de son bras. Désolé, j'ai à faire. Remplir est une chose. Vider en est une autre.

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