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Vierzonitude

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Tuerie de Strasbourg : on a lu des commentaires abjects et inadmissibles

Publié par vierzonitude sur 12 Décembre 2018, 13:10pm

Autant le mouvement des gilets jaunes est légitime dans la profondeur des revendications qu'il porte et d'autant plus légitime dans les avancées, même si les gilets jaunes estiment que ce n'est pas encore assez, obtenues. Autant, certaines dérives sont moins compréhensibles, inadmissibles, même si un mouvement d'une telle ampleur ne peut pas y échapper.

Autant, certaines choses, lues, sont carrément abjectes. D'autant plus abjectes qu'elle n'émanent pas d'une page facebook nationale mais d'une page locale où les uns et les autres s'informent de tel lieu de rassemblement, de tel besoin de quelque chose sur un rond-point de Vierzon. Or, au lendemain de la tuerie de Strasbourg, qualifiée d'attentat, on peut lire ce genre de choses :

 

 

Le pire est ailleurs, même si le pire est atteint. Ce post a fait l'objet d'acquiescement, sur cette même page locale. Le "je pense comme vous" engage, même si nous avons masqué les provenances des posts, non pas une personne, mais un groupe de personnes, censé représenter l'ensemble des gilets jaunes de cette ville ? Est-ce le cas ? Est ce que les plus de 1.800 personnes qui suivent cette page partage vraiment cela ? Pourquoi 12 heures après la publication de ce post, il y est encore ? On espère que jeudi soir, au conseil municipal de Vierzon, ceux des gilets jaunes qui prendront la parole s'en tiendront à leurs revendications.

 

Réponse d'un gilet jaune vierzonnais : je suis gilet jaune depuis le premier jour, et le serai jusqu'au dernier . Je me bats pour des revendications clairement exposées et des valeurs universelles  comme la liberté et le droit de manifester quand et où bon nous semble. Voici encore trois jours, 80% des Français nous soutenaient et je pense qu'une grande partie nous aurait soutenus encore longtemps. Hélas il s'est produit a Strasbourg un drame horrible, un attentat aveugle qui a couté la vie a plusieurs personnes qui ne demandaient rien , sinon de vivre en paix. Plutôt que de se révolter contre cet attentat, ce cancer  de notre société , touchant de nombreux pays et dont aucune police ne semble pouvoir venir a bout , certains irresponsables , imbéciles sans aucun sens de la mesure, extrémistes sans consistance et dangereux pour la cause qu'ils prétendent défendre,n'ont rien trouvé de mieux que de crier au complot. C'est tout juste s'ils n'accusent pas Macron d'avoir accompli l'attentat lui même. On se demande jusqu'où peut aller la bêtise et la haine de l'autre. Je suis gilet jaune et n'ai pas voté Macron mais je ne partage pas cette idée stupide du complot qui , plutôt que de favoriser notre mouvement jusque là populaire est entrain de dresser contre nous tous ceux a qui il reste encore un sentiment de bon sens et  un minimum d'humanité. Vive les gilets jaunes, a bas les imbéciles!!

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J
JIM
12/12/2018 22:41
Il y a une bonne partie des gilets jaunes qui est complotiste depuis le début ... prenons en tête "fly rider" porte-parole et meneur des premières heures. Il est tellement facile de passer son temps à fantasmer des secrets, plutôt que de voir le réel, et d'essayer d'être un peu cohérent, avec soi-même et son existence.
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A
Athos
12/12/2018 19:27
Amalgamer une minorité de complotistes et l'ensemble des gilets jaunes (ou casseurs black blocs et gilets jaunes), n'a qu'un seul but, discréditer le mouvement.<br /> <br /> La propagande des médias est un peu grosse, et puis c'est peine perdue, car la détresse de la France d'en bas est trop profonde.<br /> <br /> Comme il y a eu un esprit "Charlie", et bien maintenant, face à la brutalité et au mépris de la France d'en haut qui est aux manettes, il y a l'esprit "Gilets Jaunes".
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S
Simon Rodier
12/12/2018 19:17
Non au terrorisme intellectuel.Non au terrorisme à balles réelles.Soyons solidaires avec les impliqués et les familles de victimes.On va encore avoir droit à la petite bougie,la marche blanche,la minute de silence et la Marseillaise.Ne nous y habituons pas!Car un bon attentat est un attentat qui n'a pas lieu et une bonne victime est une victime en parfaite santé physique et morale.Vive la Republique laïque et sociale!Vive la France!
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T
tenirbon
12/12/2018 17:43
Certains gilets jaunes sont en train de se faire manipuler par des extrémistes de tout bord et des complotistes. Et dire que des soi-disant représentants ou meneurs ont squattés les plateaux de télévision ces dernières semaines alors qu'ils propagent des idées nauséabondes
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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