Le 25 février dernier, Vierzonitude écrivait le post suivant, le tout premier à propos de la découverte d'un permis de construire autorisant la démolition du bâtiment Merlin route de Neuvy pour la construction d'un supermarché Aldi. On vous le remet à la lumière des derniers événements : la démolition du bâtiment sans que personne ne lève le petit doigt.
Oh, la belle mauvaise surprise ! Vous voyez le dernier bâtiment de l'ancienne usine LFM, celui-ci :
Ce site que la société d'économie mixte a racheté plus d'un million d'euros pour que l'entreprise reste et finalement, installée dans des locaux près de l'aérodrome de Vierzon, elle s'est fait la malle tout de même en licenciant tout le monde. Bilan de l'opération : une entreprise partie, des salariés au chômage et un no man's land qui dure, qui dure, malgré les promesse d'installation de ceci ou de cela. Il y a déjà une clinique vétérinaire (qui a déménagé du centre-ville) et un garage (qui a déménagé du centre-ville), merci la périphérie !
Lu sur un panneau, le triste paradoxe vierzonnais (même si le terrain, apparemment appartenait au conseil départemental, à croire que l'un et l'autre ne se parlent pas... Ou s'en moquent) :
Vous avez bien lu : le dernier bâtiment des entreprises Merlin (fabriquant de matériel agricole), le dernier qui a de la gueule dans cette périphérie fadasse vendue aux grandes enseignes criardes, va succomber aux pelleteuses. On pensait que la ville souhaitait garder une trace de ce passé industriel, allez, hop au tas. En fait, la société d'économie mixte l'avait gardé dans l'espoir que le conseil départemental déplace, à cet endroit, le centre des routes. Mais le projet a pris l'eau et le centre des routes se construit route de Tours, dans un ancien local de vente de matériaux de construction qui a d'ailleurs rejoint cette même périphérie, à croire que les élus ont l'intention de créer Vierzon au nord.
Alors que va-t-il se passer ? Le bâtiment sera détruit. Vierzon adore détruire pour bétonner après. Ce qui semble être un promoteur immobilier (SMI SAS) aidé par un cabinet d'architecture de Vincennes, va construire un local commercial de 1.459 mètres carrés, c'est écrit sur le panneau. Il sera peut-être divisé en plusieurs cellules, qui sait. On ne sait ce qu'il y aura dedans, aucune commission départementale d'aménagement commercial n'a encore statuer sur la nature du ou des commerces à venir.
Résumons : on va détruire ce beau bâtiment (comme on se moque de l'état du site de la Société-Française) pour construire un énième hangar en tôle ondulée qui devrait accueillir des commerces, dans une ville qui perd les siens, dans une ville à qui l'on donne de l'argent pour redynamiser ses pas-de-porte en centre-ville et pendant ce temps-là, ville et/ou conseil départemental, même combat perdu, continuent de vendre la périphérie à des grandes enseignes.
Si Vierzonitude était l'Etat, il reprendrait ses billes en disant, il faut peut-être arrêter de se moquer du monde ? Tandis que les commerces crèvent en bas, on construit des locaux commerciaux en haut. C'est tout Vierzon ça. Et pendant ce temps-là, les élus socialistes réfléchissent à comment faire quelque chose pour nous. Ben, commencez par là...