Dans le quotidien Le Monde, dans Le Figaro, sur Europe 1, le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, également vice-président de l'association des maires de France, chargé du groupe "ville et santé", n'en finit pas de dire tout le mal qu'il pense du projet de la loi sur la santé.
"Il y a un tour de passe-passe derrière tout ça, c’est un abus de langage d’appeler hôpital de proximité ce qu’on aurait appelé dispensaire il y a quelques années", c'est-à-dire, un hôpital privé de maternité et de chirurgie. "Le gouvernement fait fausse route en déshabillant certains territoires de services hospitaliers. Cette métropolisation de la santé est une erreur manifeste qui aura des répercussions politiques", lit-on dans Le Monde et dans Le Figaro.
Sur Europe 1, le maire de Vierzon va plus loin. "Il y a un loup derrière cette appellation hôpital de proximité", peste Nicolas Sansu. "Aujourd'hui, on a 350 établissements qui pourraient correspondre. En réalité, pour atteindre les 500 ou 600, il va falloir déclasser un certain nombre d'hôpitaux" actuellement pourvus de maternités par exemple, qui vont fermer pour correspondre à ce qu'on attend de ces établissements. "Le choix politique fait depuis des années est celui de la métropolisation. On ne garde qu'un hôpital de référence par département, ce qui met à mal l'égalité républicaine."
"Sous couvert de sécurité, on fait des choses catastrophiques." Et le maire de prendre pour exemple la fermeture de la maternité de Châteaudun, en Eure-et-Loire. "On a déjà eu deux accouchements sur le bord de la Nationale 10, des femmes qui se rendaient de Châteaudun à Chartres", pointe Nicolas Sansu. "Ils se sont bien passés, heureusement. Mais ils se seraient tout aussi bien passés dans une maternité à Châteaudun, même si elle n'était pas de niveau 3."
Par ailleurs, toujours sur Europe 1, le maire de Vierzon vante les mérites de son centre de santé, en oubliant de dire que le centre n'a fait qu'embaucher des médecins qui avaient fermé leur cabinet et débauché à l'hôpital de Vierzon... SWur Europe 1, ça donne ceci :
"Nicolas Sansu, maire communiste de Vierzon dans le Cher, explique lui aussi croire dur comme fer en "l'exercice regroupé de la médecine". "Mais j'ai vu beaucoup de maisons de santé exploser car les médecins n'étaient plus d'accord entre eux sur les tâches administratives ou le paiement du loyer", raconte-t-il à Europe 1. Selon lui, la bonne solution serait plutôt le Groupement d'Intérêt Public (GIP), comme ce qui a été fait pour le centre de santé de sa ville. Les professionnels de santé sont bien regroupés, mais restent salariés de droit privé, payés sur la base d'un forfait, puis en pourcentage sur le nombre d'actes pratiqués.
Sauf que le désert médical vierzonnais est toujours aussi brûlant...
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