Comment le Conseil départemental du Cher a-t-il pu vendre un terrain qui lui appartient, certes, mais sur le territoire de Vierzon, et qui plus est pour y construire un supermarché discount sans, au préalable, en avertir la ville de Vierzon ? Du moins, on suppose que le conseil départemental ne l'a pas fait. Rappelons qu'à l'origine, c'est la société d'économie mixte qui a acheté pour plus d'un million d'euros l'emprise de l'ex-LFM ainsi que les bâtiments.
Plus tard, le Conseil départemental a racheté une parcelle de terrain avec le bâtiment de l'ex-entreprise Merlin, seul rescapé immobilier, pour y implanter le centre de gestion des routes. Mais "avec l'arrivée de la nouvelle majorité", explique le Conseil départemental à la presse locale, le projet a changé d'endroit.
Mais comment une collectivité comme le département, qui sait ce que signifie l'aménagement du territoire peut se permettre ce genre de légèreté ? A croire que le Conseil départemental qui verse d'abondantes subventions à Vierzon ne connaît pas la réalité commerciale de la ville ?
Le département a saisi "l'aubaine de vendre ce terrain à un promoteur immobilier", lit-on encore dans la presse locale. Ben oui, allons-y gaiement. Vendons le terrain pour faire n'importe quoi. Pas culotté le conseil départemental.
Il reste un espoir : le terrain n'est pas encore définitivement vendu, mais les compromis sont signés. Que le conseil départemental s'en dépatouille. Oser ce genre de coup bas est impoli, mais surtout irresponsable. Alors que des acquéreurs étaient prêts à l'acheter et qu'un Vierzonnais se propose d'investir, le conseil départemental n'a plus qu'à prendre en charge le coût de sa maladresse. Cela le fera réfléchir à deux fois avant de commettre une autre ingérence sur un territoire que la collectivité départementale est censée aider. Et peut-être même qu'il sera sollicité pour subventionner la rénovation du bâtiment...
