Le sort des salariés du restaurant Courtepaille de Vierzon, placé en liquidation judiciaire, mardi, par le tribunal de commerce de Bourges n'intéresse personne. Pas une réaction pour s'émouvoir de quatre personnes de plus au chômage. Le même jour que la publication de cette mauvaise nouvelle dans la presse, la communauté de communes a préféré partager un article "positif", sur sa page facebook, sur une entreprise installée sur son territoire, en oubliant que Courtepaille aussi était installée sur son territoire.
Quant il a fallu présenter ce projet, il y a cinq ans, il n'y avait pas de mot assez beau pour expliquer que le restaurant allait créer vingt-cinq emplois, que voilà, le travail de la communauté de communes était payant, que les investissements publics généraient des investissements privés bla bla bla bla. Une liquidation judiciaire plus tard, plus un mot. Pas même un sentiment de désolation, de regret, de compassion. On a connu la gauche plus larmoyante quand des patrons licenciaient...
Mais lorsqu'une activité aidée par la communauté de communes flanche, silence radio. Surtout ne rien dire. Parler de ce qui marche. Pas du gâchis d'un restaurant tout neuf qui n'a même pas cinq ans et qui est fermé. Surtout, parler d'un autre restaurant qui va ouvrir en avril face à Courtepaille qui sera fermé. Le principe des vases communicants peut-être.
Étrange communication tout de même. La communauté de communes n'est pas responsable de tout, et c'est heureux. L'office du commerce et de l'artisanat a la même philosophie. On ne parle pas de la ville de Vierzon, on va encore nous taxer de malveillance, de vouloir nuire à ses élus et puis la ville de Vierzon n'est responsable de rien, pas même des supermarchés qui s'installent sur son sol. Les emplois, c'est agréable à évoquer uniquement quand ils servent à montrer qu'ils ont été créés grâce à la communauté de communes. Quand ils n'existent plus, c'est forcément la faute des autres...