Eh ben... En gros, ça représente rien du tout par rapport au nombre d'habitant de la ville. Donc en gros, ils viennent se mettre sur un rond point, bloqué la circulation, et emmerder leur monde avec leur pauvreté à deux balles...
Que veulent-ils au juste, qui ne s'acquière pas par les urnes ? Alors au lieu de faire des photos qui montrent péniblement 2 % de la population régionale adulte (on vous fait confiance sur l'estimation), vous pourriez faire l'effort d'informer et d'expliquer comment 2 % d'une population peut avoir voix au chapitre dans une démocratie. Si tant est que démocratie ait un sens pour tout le monde.
Moi je vis dans un monde réel. Un monde où tout ce qui peut s'exprimer doit le faire. Une démocratie n'est rien d'autre que ça. Et il n'y a rien d'autre que la démocratie.<br />
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En effet, nous sommes actuellement dans un cadre inédit dans l'histoire (sauf erreur), hors dictatures assumées, où un gang politicien a imposé à une nation un suffrage où toutes les sensibilités politiques ne sont pas représentées. Donc vous n'élisez pas mais vous éliminez comme vous dites. Cela s'appelle une martingale dans le langage des gamblers qui représentent la majorité des politiciens.<br />
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Quiconque propose une proportionnelle partielle ne cherche qu'à prolonger la survie d'un hold-up démocratique historique, car seule la proportionnelle intégrale respecte TOUS les citoyens.
M
M
24/03/2019 12:49
Je ne parle pas de 300 listes, mais de personnes qui représentent vraiment une vision du peuple, Quand on voit les scores réalisés et le nombre d'abstention on ne peut que constater cette carence. Sans compter qu'une grosse partie des gens qui élisent un candidat ne le font pas par adhésion à ses idées, mais par rejet de celles de sont adversaire.<br />
A quand une vraie démocratie et non cette mascarade de monarchie républicaine. Un tirage au sort de nos représentants serait peut être plus représentatif, que ces élections minables.
W
Wizard
24/03/2019 09:33
Alors, la solution consisterait à présenter 300 listes à chaque élection en espérant couvrir tout le spectre des idées (quoique des idées censées y'en a pas des masses). Si ça c'est pas drôle, plus rien n'est loufoque.<br />
La démocratie directe, seuls les ignares qui tentent de s'imposer par l'intimidation y croient. Toutes les tentatives gauchisantes sont vouées à un échec de plus en plus cuisant dans une France de plus en plus ancrée à droite (et c'est pas fini).
M
M
23/03/2019 19:43
Le choix offert par les urnes ne représente peut être plus les vœux des citoyens ?
Vierzon-sur-Mer
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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